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Le Droit ; Rempart Contre La Violence

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Par   •  3 Avril 2014  •  4 503 Mots (19 Pages)  •  790 Vues

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Le droit ; rempart contre la violence

Dans la mythologie, les grecs ont justifié la naissance de la justice et du droit par le mythe d’Eschyle dans lequel les Erinyes, ces femmes (ou furies) qui pourchassaient sans cesse Oreste en recherche de vengeance, ce dernier avait assassiné sa mère (parricide) pour venger son père, Athéna interviendra et organisera un procès, Oreste sera acquitté et cette vengeance sera stoppée par médiation judiciaire. Frustrées, les furies se verront recevoir par Athéna le rôle des gardiennes de la cité, de l’ordre, la stabilité et deviendront les Euménides (les bienveillantes), la violence sera contenue par la justice.

Il s’agit-là du mythe grec de la civilisation ; la conquête du droit, de la justice, sur la violence et l’insécurité…

L’homme est-il différent ? A-t-il quitté un statut d’animal au profit de celui d’un homme ?

Autre exemple de l’éthologie : Konrad Lorenz a travaillé sur le comportement des oiseaux et sur la violence dans ce milieu, violence nécessaire dans le monde animal, telle que la prédation (le besoin de chasser pour se nourrir). La prédation ne sous-entend pas une notion d’ennemi mais de besoin de survie vital à l’espèce dans le monde sauvage.

Une autre forme de violence est l’hostilité, il s’agit de traiter autrui tel un ennemi et de le blesser, le tuer, ces relations peuvent être normales chez certaines espèces comme par exemple chez les familles de rats.

L’hostilité peut être territoriale ; des communautés ou familles animales se battant pour un territoire et ses ressources nécessaires à leurs besoins.

Ce sont ces relations qui assurent la victoire des forts sur les faibles et qui assurent la survie de l’espèce.

Il peut également y avoir des relations d’hostilité au sein d’une même espèce ou famille afin d’assurer la hiérarchie entre le mâle dominant et les dominés (la dissuasion).

Cette violence est ritualisée et sert à limiter toutes les conséquences négatives, elle est limitée par certains signes menaçants, postures, duels, défenses… bien que certains signes peuvent être mal interprétés ou incompris.

Par exemple les signes de soumission (le dindon) ou la même chose dans les arts martiaux comme le judo face à un adversaire supérieur en force.

Alors pourquoi le droit et les lois ?

Toutes les sociétés ne condamnent pas la violence de la même façon, plus une société se complexifie et plus la barbarie et la violence sont rejetées.

La violence et la vengeance peuvent parfois être compliquées, la justice est une forme de combat sur ces deux notions.

Que nous a légué l’antiquité ?

La violence et la vengeance étaient au cœur des sociétés Romaine et Grecque.

Section I – Le système vindicatoire et pénal durant l’antiquité

On nous présente assez souvent une vision idyllique de la société antique pourtant la violence et la vengeance étaient d’ordre courant à cette époque, ces sociétés étaient souvent aristocratiques (menées par les plus riches et les plus influents), la violence était permise et légitime.

Aristote nous questionne sur la justice : « A quoi sert la justice ? »

Elle consiste à redresser le rapport inégal unissant celui qui a pris un avantage à celui qui a reçu une perte.

La justice vise à restaurer les droits de la victime.

L’éthique à Nicomaque nous dit que ce n’est pas une injustice de répondre à la violence par la violence, il ne condamne pas le recours à la violence/vengeance qui sont acceptables.

Au tribunal grec, le juge a peu de pouvoir, il analyse les arguments et décide où doit se trouver la justice, quel parti est dans une positon juste ? Quel est le bon droit ? Actuellement, ce n’est plus le cas.

En Grèce la violence peut être une conséquence ce en fait une conséquence paradoxale, le juge n’est pas obligatoire, il n’existe que certains cas où on aura recours au juge (si la cité l’exige, ordre menacé dans l’intérêt général, désertion militaire, trahison, incendie…).

Le reste est de l’ordre du délit privé (adultère, meurtre, viol, blessures…) pour notre époque contemporaine, il s’agit de droit pénal mais en Antiquité c’est de l’ordre public.

Ces délits privés ne vont pas forcément déclencher la violence, il peut y avoir composition pécuniaire en fonction de la perte du groupe. Dans le code pénal actuel il existe toujours des tarifications.

A cette époque il y avait des compensations pénales : entre la famille de la victime et l’accusé.

Exemple d’actualité : Assassin à Marseille ne comprenant pas le système judicaire Français et pendant avoir acquitté la famille de sa victime d’une composition pécuniaire. Le coupable était dans la logique que la vie possède une valeur pécuniaire (ce qui n’est pas le cas).

Pour Aristote, c’est une situation intermédiaire.

Chez les Romains, il y a peu de différences (le droit se réfère souvent au droit Romain), ce droit reste surprenant.

Il a la volonté de diviser l’espace public et privé et de réduire l’espace public (l’espace privé est intime et l’Etat et l’étranger ne peuvent y intervenir.)

Nous avons pour cela hérité de l’époque Romaine.

Les moyens de l’époque romaine sont limités jusqu’à la fin de la république, on constate jusqu’au 1e siècle ap. J-C que le vernis de l’ordre public se pose sur règlement d’ordre privé réglé par le droit.

Les conflits étant réglés par l’individu, le droit pénal est limité chez les Romains.

Pour le romain ; pas de confiscation radicale de la vengeance par le tribunal, c’est un aménagement de la violence : le mari est libre de se venger sur l’adultère, le divorce reste néanmoins aisé à Rome.

Les crimes de sangs sont réglés par la vengeance privée.

La compensation pécuniaire de l’adultère est perçue comme une faiblesse, il peut y avoir des procès traditionnels : flagellation, castration…

On a juste une seule procédure publique contre les crimes envers

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