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Dissertation sur le poème le joujou du pauvre de Baudelaire

Commentaire de texte : Dissertation sur le poème le joujou du pauvre de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2013  •  Commentaire de texte  •  1 432 Mots (6 Pages)  •  1 257 Vues

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Introduction :

Le joujou du pauvre est un poème en prose de Baudelaire, auteur du XIXème siècle, fondateur du symbolisme, à l’époque où il existait deux mouvements : le romantisme et le réalisme/naturalisme.

Symbolisme : vouloir donner une vision du monde à travers nos sens (vue, toucher,…) (Ronsard XVIème siècle)

Sensuelle : également parfums, odeurs,…comme « correspondances » des Fleures du Mal illustre le symbolisme. Et fait beaucoup intervenir la nature.

Les Fleurs du Mal (qui a fait scandale lors de sa parution) car antithèse entre Fleurs et Mal. Scandale, censure car manière de parler beaucoup trop crue et trop du corps des femmes. Procès (= corrompre la jeunesse) -> « Charogne ». Scandale = rupture avec la tradition poétique et avec Ronsard, poète du XVIème siècle, qui a célébré la femme aimée avec la rose. Amours : de Ronsard. Baudelaire est un dandy (opium,…)

Le joujou du pauvre est un poème en prose extrait du recueil de poème Le Spleen de Paris.

C’est aussi un apologue : c’est une anecdote mettant en scène deux enfants, un pauvre et un riche, et un rat. Le riche oublie son jouet et est fasciné par le joujou du pauvre (le rat vivant). On a une morale implicite. Nous verrons en quoi ce poème en prose est un apologue.

Lecture du poème :

Télécharger Le joujou du pauvre - Baudelaire en version mp3 (clic droit - "enregistrer sous...")

Lu par René Depasse- source : litteratureaudio.com

Le joujou du pauvre

Je veux donner l'idée d'un divertissement innocent. Il y a si peu d'amusements qui ne soient pas coupables !

Quand vous sortirez le matin avec l'intention décidée de flâner sur les grandes routes, remplissez vos poches de petites inventions d'un sol, - telles que le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l'enclume, le cavalier et son cheval dont la queue est un sifflet, - et le long des cabarets, au pied des arbres, faites-en hommage aux enfants inconnus et pauvres que vous rencontrerez. Vous verrez leurs yeux s'agrandir démesurément. D'abord ils n'oseront pas prendre; ils douteront de leur bonheur. Puis leurs mains agripperont vivement le cadeau, et ils s'enfuiront comme font les chats qui vont manger loin de vous le morceau que vous leur avez donné, ayant appris à se défier de l'homme.

Sur une route, derrière la grille d'un vaste jardin, au bout duquel apparaissait la blancheur d'un joli château frappé par le soleil, se tenait un enfant beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie. Le luxe, l'insouciance et le spectacle habituel de la richesse, rendent ces enfants-là si jolis, qu'on les croirait faits d'une autre pâte que les enfants de la médiocrité ou de la pauvreté. A côté de lui, gisait sur l'herbe un joujou splendide, aussi frais que son maître, verni, doré, vêtu d'une robe pourpre, et couvert de plumets et de verroteries. Mais l'enfant ne s'occupait pas de son joujou préféré, et voici ce qu'il regardait :

De l'autre côté de la grille, sur la route, entre les chardons et les orties, il y avait un autre enfant, pâle, chétif, fuligineux, un de ces marmots-parias dont un œil impartial découvrirait la beauté, si, comme œil du connaisseur devine une peinture idéale sous un vernis de carrossier, il le nettoyait de la répugnante patine de la misère.

A travers ces barreaux symboliques séparant deux mondes, la grande route et le château, l'enfant pauvre montrait à l'enfant riche son propre joujou, que celui-ci examinait avidement comme un objet rare et inconnu. Or, ce joujou, que le petit souillon agaçait, agitait et secouait dans une boîte grillée, c'était un rat vivant ! Les parents, par économie sans doute, avaient tiré le joujou de la vie elle-même.

Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur.

Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris

Commentaire littéraire :

Le premier paragraphe commence par une description précise de là où est l’enfant riche. A la ligne 1 (Chiasme) « Sur la route… ». Cette structure est reprise à la ligne 15 « de l’autre coté…la route ». Riche description méliorative car on a des termes positifs comme : Joli château, vaste jardin, enfant beau et frais, la blancheur, frappé par le soleil, si plein de coquetterie. (Intensif et mélioratif) Tout ce premier paragraphe est lié à la condition sociale de l’enfant

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