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Commentaire du poème Le Joujou Du Pauvre de Charles Baudelaire

Mémoire : Commentaire du poème Le Joujou Du Pauvre de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Juin 2014  •  983 Mots (4 Pages)  •  3 411 Vues

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Charles Baudelaire, « Le Joujou du pauvre », Le Spleen de Paris

Introduction :

Le « Joujou du pauvre » est un poème en prose de Charles Baudelaire, auteur du 19ème siècle et fondateur du symbolisme. Le joujou du pauvre est un poème en prose extrait du recueil de poème Le Spleen de Paris. C’est une anecdote mettant en scène deux enfants, un pauvre et un riche. Le riche oublie son jouet et est fasciné par le joujou du pauvre, un rat vivant. Nous verrons en quoi ce poème en prose est un apologue faisant la satire de la société de l’époque. Pour cela, nous verrons tout d’abord que ce texte peut être apparenté à une fable, puis nous verrons ensuite qu’il fait la satire de la société contemporaine de Baudelaire.

I – Une fable :

- L'auteur semble s'adresser directement au lecteur : les deux premiers paragraphes sont à la première personne. Le narrateur donne des conseils au lecteur, une injonction lorsqu’il le vouvoie.

- Puis, il abandonne ces marques de l’énonciation et raconte une histoire, une anecdote qu'il veut riche en enseignements, et disparaît.

- Il utilise le présent de vérité générale et le futur de prédiction qui donnent un air de fable au poème. L’auteur ne se contente pas seulement d’exprimer ses idées personnelles, il les généralise et ne permet pas au lecteur d’en douter. Il expose sa vision de la vie de façon didactique.

- Ce texte est un apologue car il contient une morale implicite. En effet, l’auteur nous partage sa conception des rapports sociaux et de l’égalité entre les hommes. D’après ce poème, tous les hommes sont égaux, et rien ne justifie les différences entre les différentes classes sociales. La propriété, la richesse, n'assurent pas le bonheur ni la satisfaction, et n'épargnent pas du sentiment d'envie.

- La morale se dévoile au fil du poème : les dix premières lignes mettent le lecteur sur une fausse piste qui se présente au départ comme un conseil, une idée de divertissement assez futile, sans morale, même implicite. Puis, le troisième paragraphe reprend le paysage décrit précédemment pour introduire une nouvelle histoire, avec deux personnages : les deux enfants, et une morale finale. L'auteur joue habilement avec son lecteur, l'induit en erreur, le met sur une fausse piste, avant de lui dévoiler son but : écrire un apologue.

- Alors que la morale semble claire, (la richesse ne fait pas le bonheur, l'abondance ne protège pas du manque et de l'insatisfaction, on peut être heureux dans l'indigence et le dénuement), la chute est inattendue. La dernière phrase du poème (« Et les deux enfants se riaient l'un à l'autre fraternellement, avec des dents d'une égale blancheur ») surprend. Ainsi, l'enfant riche, envieux du jouet de l'enfant pauvre, fraternise avec ce dernier. L'objet de convoitise ne les empêche pas de rire ensemble, et ce rire partagé rappelle au lecteur que ce sont avant tout des enfants, égaux quel que soient leur habit et leur classe sociale.

- L'évocation des « dents d'une égale blancheur » rappelle cette égalité de la condition humaine. La morale de Baudelaire est donc polymorphe.

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