LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dissertation sur le comique

Dissertation : Dissertation sur le comique. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Juin 2018  •  Dissertation  •  1 819 Mots (8 Pages)  •  3 222 Vues

Page 1 sur 8

Élisa Hurlot                                                                                                                                      103

18/05/2016

FRANÇAIS

Dissertation

Sujet : Les aspects comiques d’une pièce de théâtre (texte et représentation) ne servent-ils qu’à faire rire ?

Le théâtre, qu’il soit fait pour être représenté ou non, est toujours écrit pour exposer une action, qui peut être dramatique ou comique. Victor Hugo disait : « Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’Homme, tout doit et peut s’y réfléchir, mais sous la baguette magique de l’art. » Il insinuait ainsi que tout pouvait être retranscrit de manière théâtrale, y compris l’humour ou l’enseignement. Nous pouvons nous demander si les aspects comiques d’une pièce de théâtre ne servent qu’à faire rire. Si on peut d’abord penser que la comédie et ses différentes formes aident seulement à divertir et procurer du plaisir au public sur scène ou en lecture, il n’en reste pas moins que les apparences comiques d’une pièce peuvent avoir en second lieu l’effet d’une morale ou d’une leçon, énoncée pour faire passer un message auquel l’auteur s’est engagé.  Autrement dit, le théâtre comique est-il seulement présent pour détendre ses spectateurs ou lecteurs, ou peut-il également faire réfléchir sur la société et les injustices ? Nous délibérerons de cette problématique en nous appuyant en partie sur Le Bourgeois Gentilhomme de Molière (acte II, scène 4), paru en 1670 ; sur La Leçon de Ionesco, publié en 1951 ; et sur la pièce On purge bébé de Feydeau, datant de 1910. Tout d’abord, nous aborderons en quoi le théâtre comique fait rire et égaye les personnes. Puis, nous verrons comment ces plaisanteries se mettent au service de l’enseignement pour instruire.

Dans un premier temps, nous allons analyser ce qui, dans le théâtre, le rend amusant et fait rire les auditeurs et lecteurs en nous intéressant aux différentes formes de comique.

Pour commencer, à l’écrit comme à l’oral, le comique de mots joue un rôle important dans l’aspect humoristique de la comédie. Les jeux de mots et quiproquos sont primordiaux et souvent utilisés par les auteurs pour faire rire. Par exemple, dans On purge bébé, la confusion se fait au niveau des Hébrides. En effet, la femme de ménage n’a aucune idée de ce que c’est et dit qu’elle ne sait pas où elles sont rangées. Georges Feydeau joue ici de l’ignorance de la personne et la tourne en ridicule. Les moqueries sont alors aisées à faire et le public facile à divertir. Le langage, en plus des jeux de mots, peut être décalé à la situation. Dans La Leçon, le professeur utilise l’expression « souvenez-vous-en jusqu’à l’heure de votre mort », ce qui paraît bien exagéré compte tenu du fait qu’il dit ensuite à son élève qu’une langue est composée de sons. Le comique joue également sur ses personnages, atypiques aux traits d’esprits fortement marqués. Nous pouvons prendre exemple sur le personnage Harpagon de L’Avare de Molière. Cet homme représente l’avarice à son état pur, il est en effet riche mais surtout économe et radin. L’auteur en a fait une personne tellement obsédée par son argent qu’il le définie comme sa source de bonheur et le personnifie. Lors de représentations, ce comique de caractère, cette caricature excessive, apparaît fortement car il est directement joué sur scène ce qui permet de le rendre encore plus drôle et humoristique (comme dans le film L’Avare avec Louis de Funès en 1980).

Pour continuer, les gestes sont également une partie notable dans la comédie. Même s’ils sont décrits dans les didascalies à l’écrit, ils restent le plus importants lors des représentations, car ils sont plus visuels. Le comique de situation en fait partit. Dans Le Bourgeois Gentilhomme, Monsieur Jourdain prend des cours auprès d’un maître de philosophie sur l’orthographe et la prononciation des voyelles. À cette époque, au XVIIème siècle, le comique désignait alors une œuvre traitant d’un sujet médiocre, mettant en scène des personnages banals, n’étant pas des nobles. Le ridicule de la situation, de par sa facilité, est renforcé par l’émerveillement du bourgeois qui croit apprendre quelque chose d’absolument incroyable. En annonçant qu’ils verront le reste des lettres, les consonnes, le lendemain, le philosophe laisse entendre qu’il faut du temps pour apprendre à prononcer les voyelles, ce qui leur accorde beaucoup d’importance, trop par rapport à la réalité. Nous retrouvons aussi ce genre de comique de situation dans La Leçon de Ionesco. Dans On purge bébé, Follavoine, sous le coup de l’énervement, déforme un mot et s’énerve alors encore plus de ne pas le retrouver dans le dictionnaire. Ce genre de stupidité qui ridiculise le personnage amène le public à rire de la scène. Le comique de gestes au sens littéral est aussi très présent dans le théâtre comique. En effet, les gestes et mimiques des personnages sont accentués et appuyés pour faire rire. Dans la pièce de Feydeau, les didascalies sont nombreuses et répétitives à propos des actions des personnages : « qui ne comprend pas », « ahurie » ; « se redressant » ; « haussant les épaules » ; « ouvrant de grands yeux ».  Tous ces descriptifs montrent de manières exagérées les faits des individus, qui sont alors à leurs tours joués exagérément sur scène par les acteurs. N’oublions pas les décors et costumes, qui permettent fortement de ridiculiser un personnage (comme un bourgeois envahi de froufrous), ou encore mettre en valeur un autre.

...

Télécharger au format  txt (10.8 Kb)   pdf (83 Kb)   docx (14 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com