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Dissertation : par quels procédés Voltaire, Rabelais et Fontenelle créent-ils une œuvre à la fois sérieuse et comique ?

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Par   •  30 Décembre 2021  •  Dissertation  •  1 443 Mots (6 Pages)  •  797 Vues

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[La littérature d’idées désigne tout écrit dans lequel les ressources de la littérature sont au service de l’argumentation. Prenons l’exemple de trois auteurs connus du XVIIIe siècle, qui sont Rabelais, Voltaire et Fontenelle. François Rabelais, également connu sous le pseudonyme d’Alcofribas Nasier, qui est une anagramme de son nom, fut un écrivain français de la Renaissance. Voltaire a marqué le XVIIIe siècle grâce à ses métiers d’écrivain, de philosophe et d’encyclopédiste. Fontenelle était un écrivain, dramaturge et scientifique français. Ces grands hommes sont des humanistes du XVIIIe siècle, siècle des Lumières, représentés par un mouvement philosophique, littéraire et culturel bourgeois, celui-ci a permis à de nombreux humanistes de s’illustrer dans l’argumentation afin d’éclairer les esprits. Ils ont tous trois écrit de nombreuses œuvres sérieuses et comiques à la fois, permettant une réflexion du lecteur par rapport à la vie. Notamment par les différentes œuvres telles que Gargantua, de Rabelais, Micromégas et De l’Horrible Danger de la lecture, de Voltaire et La dent d’or, de Fontenelle. Nous nous demanderons par quels procédés ces auteurs créent-ils une œuvre à la fois sérieuse et comique. Dans un premier temps, nous verrons les différents procédés de fiction comique qui permettent la réflexion. Dans un second temps, nous montrerons que les procédés comiques peuvent être à visée sérieuse.]

            [Dans cette première partie, nous allons voir quels sont les différents procédés de fiction comique permettant la réflexion.

            Premièrement, nous pouvons voir que les nombreux auteurs qui cherchent à convaincre, à délivrer un enseignement ou à faire réfléchir, mais de manière détournée, utilisent l’argumentation indirecte. Celle-ci est un récit chargé de mettre en scène des idées et des valeurs. Les écrivains des Lumières ont fréquemment eu recours à l'apologue dans un but de critique du pouvoir et des institutions. La fiction permet en effet de contourner plus facilement la censure en offrant un premier niveau de lecture tout à fait inoffensif, qui peut s'avérer très subversif lorsqu'il est interprété. L'apologue prend alors une nouvelle dimension : son objectif n'est pas de délivrer un message unique, mais d'inciter le lecteur à la réflexion. La fonction ludique ne doit cependant pas être oubliée. Si la fiction est préférée à l'essai austère, c'est parce qu'étant plaisante, elle retient davantage l'attention et permet de s'adresser au plus grand nombre. Prenons comme exemple, De l’Horrible Danger de la lecture, qui est une parodie de texte de lois, écrit par Voltaire. Dans cet essai, l’auteur utilise l’argumentation indirecte par la création d’un personnage fictif. Celui-ci est appelé “Joussouf Chéribi”, et par son nom, nous pouvons, dès la première ligne, en déduire que ce texte sera peu sérieux. De plus, la tonalité orientale de son nom, nous montre que l’auteur a décidé de délocaliser son texte en Orient afin d’esquiver la censure, dans cela, il y a quand même aussi un suivi de la mode littéraire. Tout au long de son récit, le narrateur va nous faire comprendre les lois proclamées par le mouphti, et nous montrer que l’idée de celui-ci est d’interdire l’imprimerie, la lecture, car cela ne serait pas bénéfique pour les Hommes. Cependant l’idée de l’auteur est de nous faire réfléchir sur l’importance de l’imprimerie et de la lecture dans le monde. C’est donc grâce à cette argumentation indirecte, qui de plus est fictive et amusante, que le lecteur va, durant sa lecture du texte, se rendre compte des bienfaits de celles-ci.

Secondement, nous pouvons voir que de nombreux auteurs utilisent la figure de style appelée hyperbole, celle-ci est une figure reposant sur l’exagération d’un fait permettant le grossissement exagéré d'une caractéristique, d’une idée ou d’un sentiment dans le but d’une mise en valeur (positive ou négative). Ainsi, dire de quelqu'un que c’est un “géant”, c'est recourir à une métaphore mais aussi faire une hyperbole puisque l'on grossit démesurément le trait pour mettre en valeur la taille de la personne. Par exemple, Voltaire nous montre la petitesse de l’Homme en utilisant des hyperboles, dans son conte philosophique Micromégas. Notamment quand il décrit le saturnien comme un nain, alors que celui-ci fait 2km de haut. Cette hyperbole a donc pour but de montrer la petitesse de l’Homme face au reste du monde puisque si en faisant 2km de haut, le saturnien est considéré comme un nain, alors l’Homme étant environ 2000 fois plus petit que lui, il n’est alors pas ou peu important sur Terre, et est considéré comme invisible. L’hyperbole peut donc faire rire le lecteur par son exagération, comme ici la grandeur du nain nous fait rire car un nain de 2km est impossible pour nous, cependant, une réflexion peut avoir lieu puisque cette hyperbole nous montre que l’Homme est petit physiquement comme intellectuellement.

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