Dissertation le grand cahier

Introduction :

Sujet amené :

Agota Kristof est née le 30 octobre 1935 en Hongrie à Csikvánd.  Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la vie de Agota Kristof change drastiquement. La guerre la soumet rapidement à la difficulté de subvenir à ses besoins. Elle s'enfuit de son pays d'origine vers la Suisse à 21 ans avec sa fille et son mari lorsque la révolution des conseils ouvriers de 1956 est écrasée par le régime totalitaire de l'armée soviétique^[1]. Elle travaille d'abord dans une usine avant de devenir une véritable écrivaine dans sa nouvelle langue, le français. Elle écrit des pièces de théâtre avant d’écrire son œuvre hyperréalisme Le grand cahier qui est la représentation des traumatismes qu’elle a vécus tout au long de sa vie.

Sujet posé :

Selon nous, il est juste d’affirmer que les jumeaux sont déshumanisés par les horreurs associées à la vie en temps de guerre ainsi que par l’influence d’un régime totalitaire.

Sujet divisé :

Afin de traiter de cela, l’identité, l’enfance et les comportements des jumeaux sont des facteurs insistant sur leur déshumanisation.

Développement :

Argument 1 : 

D’emblée, la perte d’identité est un des facteurs de la déshumanisation des jumeaux.

Idée secondaire 1 :

Les jumeaux pratiquent des exercices visant la désensibilisation et le renforcement, autant au niveau physique qu’au niveau mental. Ils développent leur endurance et leur résistance physique. Le confort leur devient une chose étrangère, ils n’en ont plus besoin. En effet, l’énumération suivante illustre leurs intentions : « C’est quelqu’un d’autre qui a mal, c’est quelqu’un d’autre qui se brûle, qui se coupe, qui souffre. » (Page 23) Ces formes de douleurs sont mises de l’avant par les jumeaux afin d’illustrer que leur discipline se rapproche du fait qu’ils deviennent indifférents à ce qui leur arrive. Le dénouement des évènements qui surviennent ne les affecte pas. Ils deviennent à leur façon des soldats de la guerre et leurs exercices forment une sorte de carapace autour d’eux, ce qui les protège de la guerre.

Idée secondaire 2 :

De plus, la subjectivité des jumeaux illustre que ceux-ci tentent de rejeter toutes les émotions qu’ils peuvent avoir : « Nous devons écrire ce que nous voyons, ce que nous entendons, ce que nous faisons. » (Page 33). Cette énumération met de l’avant que les jumeaux adoptent un point de vue extérieur qui est neutre. Cela leur permet de garder une distance avec la réalité. Ceux-ci tentent également de surmonter à leur manière l'instabilité qui règne durant les temps de guerre. Ainsi, les jumeaux sont déshumanisés par la perte d’identité illustrée par des exercices de désensibilisation, de renforcement et par la subjectivité qu’ils adoptent.

Argument 2 : 

Ensuite, les jumeaux sont déshumanisés par les comportements bestiaux qu’ils adoptent.

Idée secondaire 1 : 

À un certain instant dans le roman, les jumeaux ne se lavent plus: «Nous sentions mauvais comme Grand-mère.» (Page 21). Les jumeaux sont comparés à leur grand-mère, puisque nous savons de celle-ci qu’elle est avare et qu’elle ne se toilette pas. Elle vit comme un sans-abri sans en être une. Cette comparaison illustre les conditions de vie en temps de guerre, la pauvreté qui règne dans leur village et les effets de vivre sous un régime totalitaire.

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