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Dissertation explicative Moi, Tituba, Sorcière

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Par   •  7 Octobre 2020  •  Analyse sectorielle  •  804 Mots (4 Pages)  •  2 646 Vues

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Dissertation explicative sur Moi, Tituba, Sorcière

Un travail écrit par Cloé Bastien

Écrit par Maryse Condé en 1986, Moi, Tituba, Sorcière est un roman racontant l’histoire d’une femme noire, née de l’agression qu’un homme infligea à sa mère, dont la vie est sillonnée de douleur et préjudice. Alors que le lecteur accompagne Tituba tout au long de son histoire, il lui arrive parfois de se demander à quoi aboutira cette souffrance. La voyant traverser épreuves et malheurs, il n’est que légitime que le lecteur se pose véritablement la question. Pour quelles raisons les détresses de Tituba en valaient-elles la peine? Bien, c’est en lisant le tout dernier chapitre que l’on trouve les réponses à cette question. Si la vie de Tituba valait la peine d’être vécue, c’est car cette dernière fut une histoire inspirant l’espoir chez son peuple, et parce que la fin de Tituba, n’était que le début de quelque chose de nouveau, et d’harmonieux pour elle.

Au premier abord, si la vie de Tituba était une épopée ponctuée de souffrance et d’injustice, elle semble trouver bonheur et réconfort dans le fait de vivre dans la mémoire des siens. À dire vrai, Tituba avait toujours dit de son peuple qu’il était magnifique et riche en raison de ses histoires, et en relisant les pages 267 à 273, on peut effectivement remarquer dans la façon dont Tituba parle qu’elle se réjouit d’être elle aussi une histoire enrichissant son peuple de la meilleure des façons. D’abord, Tituba est incroyablement heureuse d’avoir sa chanson. Elle dit à la page 267, « j’ai entendu un garçon de 4 ou 5 ans la fredonner. De joie, j’ai laissé tomber à ses pieds trois mangots bien mûrs et il est resté planté là, à fixer l’arbre qui hors de sa saison, lui avait offert pareil présent. » En lisant cet extrait, il semble évident que pour Tituba, laisser une marque digne d’une chanson vaut énormément, et peut-être même que pour elle, avoir une chanson en son honneur valait les atrocités qu’elle avait vécues, puisqu’au travers d’une chanson, elle continuait d’offrir aux hommes un certain bonheur. Puis, Tituba explique à la page 268 qu’elle n’appartient pas à la civilisation du Livre et la Haine, que « C’est dans leurs coeurs que les miens garderont mon souvenir, sans nul besoin de graphies. C’est dans leurs têtes. Dans leurs coeurs et dans leurs têtes. » et c’est quelque chose qu’elle exprime avec une fierté perceptible. Il est démontré fréquemment au cours du livre que le peuple de Tituba lui est très cher, et on peut comprendre de ce passage qu’il n’y a pour elle meilleur endroit où vivre en comparaison avec la mémoire des siens, avec la mémoire du peuple qu’elle aime.

D’autre part, si la vie et souffrance de Tituba ne veulent pas rien dire, c’est aussi car cette dernière devient une Invisible, éternelle tout en étant éphémère, et si sa vie antérieure est ce qui lui permet d’être ce qu’elle est maintenant, elle avait toute raison d’être. En effet, tout d’abord, pouvant continuer de guérir, Tituba se donne la mission d’aider les homme. Elle décrète à la page 268 « Mais surtout, je me suis assigné une autre tâche, aidée en cela par Iphigene, mon fils-amant, compagnon de mon éternité. Aguerrir le coeur des hommes. L’alimenter de rêves de liberté. De victoire. » De fait, ayant connue Tituba comme une femme étant capable d’une magnanimité infinie, il semble adéquat que la vie qu’elle a vécu l’ait mené à devenir une guérisseuse même lorsque réduite à l’invisibilité. Ensuite, dorénavant intemporelle, Tituba trouve en Samantha une personne à qui elle peut confier toute sa sagesse. « Comme je suis morte sans qu’il ait été possible d’enfanter, les invisibles m’ont autorisé à me choisir une descendante. » Pouvant non seulement continuer à guérir les gens, elle peut aussi transmettre son savoir à une vivante, et c’est quelque chose qui paraît la combler énormément, trouvant en Samantha non seulement une apprentie, mais aussi un enfant à qui elle peut apprendre ce que sont l’amour, l’espoir et la nature.

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