Dissertation "Un petit boulot" de Ian Levinson

Dissertation sur Un petit boulot

Introduction

      Un petit boulot, est le premier roman de l’Américain Iain Levison. C’est l’humour noir qui le domine. Jake a en tête des modèles de tueurs à gages vus dans des films et entend bien s’en rapprocher le plus possible. Mais la réalité des tueurs à gages ne ressemble pas à la fiction des lunettes noires et du silencieux. Lui ne sera jamais qu’un tueur devant se débrouiller avec son job.

Il y a derrière ce scénario réjouissant une critique évidente de la société américaine contemporaine qui fabrique des laissés-pour-compte du rêve américain. Paul Smith, critique littéraire écrit, au sujet du roman de Ian Levison qu’il s’agit d’un roman scandaleux et immoral rendant le crime sympathique et bénéfique.

1. Certes la thèse adverse semble justifiable :

 Tout d’abord parce que le crime est présenté de manière sympathique et que le criminel apparaît lui aussi sympathique.

En effet, le criminel, Jake Skowran, apparaît sympathique au lecteur car il se montre généreux envers les plus démunis et même s’il n’a pas beaucoup d’argent, il laisse toujours des pourboires.

C’est quelqu’un qui aime rendre service, qui pense aux autres avant lui, qui s’est lié avec Tommy, depuis que ce dernier lui a proposé de travailler au magasin.

Il garde en toute circonstance son sens de l’humour.                                                           Jake raconte, avec un détachement cynique et beaucoup d'humour noir, comment on peut devenir tueur à gages pour retrouver l'estime de soi et la reconnaissance de son patron. On peut être un employé modèle quelle que soit la voie professionnelle et en ces temps de crise il ne faut pas être trop regardant sur le travail proposé.

Le lecteur peut arriver à s’identifier à Jake Skowran car il apparaît comme un « monsieur tout le monde » et finalement c’est quelqu’un qui cherche seulement à retrouver sa vie d’avant, celle où il avait un travail modeste et une vie paisible. Il n’a pas de grand besoin comme un tueur à gages pourrait en avoir ; la villa, les voitures…Il ne cherche pas à amasser de l’argent avec ses crimes mais juste à pouvoir acheter le magasin dans lequel il travaille. Il souhaite ensuite arrêter son boulot de tueur à gages.

Finalement, on arriverait à oublier que Jack Skowran est un criminel et qu’il a été embauché par Ken Gardocki comme tueur à gages.                                                    

         Ensuite parce que le crime semble justifié et les victimes sont présentées de manière négatives.

En effet, Jake Skowran, par exemple, avec son premier crime où il tue la femme de Ken Gardocki parce qu’elle trompait son mari avec un pilote de ligne ou plus tard James Brecht qu’il tua pour éviter que son ami Tommy ne soit licencié.                                                                                                                    

Jake Skowran prend goût à ce travail si bien payé. On banalise le crime, on montre en priorité au lecteur les défauts des victimes qui, dans le cas de James Brecht, reste un homme ordinaire faisant son travail, ceci dans le but d’estomper les actes criminels de Jake, ce qui parait scandaleux.  

II.  Mais la thèse que je défends est préférable :

        D’une part parce que c’est un conte donc un roman à ne pas prendre au 1er degré.

 En effet, le dénouement est caractéristique des contes. A la fin de l’histoire, Jake s’installe avec sa copine et entend rester avec elle. Sa copine, Sheila, tombe enceinte et, de plus, Jake se marie avec elle. Le dénouement est donc heureux, et tout se passe pour le mieux avec Jake. Il obtient même le silencieux qu’il voulait tant.

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