Montréal

Montréal est une ville immense qui comprend une population de plus de trois millions d’habitants (Campbell Cohen, 2012). En considérant son ampleur, il n’est pas surprenant d’apprendre que c’est une ville qui possède une grande diversité culturelle et qu’il s’agit d’une région qui connaît un taux significatif d’immigration. D’ailleurs, en lisant le récit de Flora Balzano, intitulé Soigne ta chute, le lecteur a l’opportunité d’explorer le Québec du point de vue d’un immigrant. À la lecture du récit, on peut se poser la question suivante : comment Montréal est-elle représentée en tant que société d’accueil dans cette œuvre littéraire? La réponse à cette problématique peut être formulée en faisant l’analyse des traits qui caractérisent les villes nord-américaines ; du caractère libéral de la population et de l’atmosphère hostile de la société dans le texte.

Developpement :

Premiere idee secondaire :

En premier lieu, il convient d’examiner que, dans Soigne ta chute, l’étrangère souligne l’américanisation de la société d’accueil. Plus précisément, elle critique l’attachement sociétal aux médias, un phénomène qui est fondamentalement nord-américain. Elle se demande « pourquoi au juste [elle est] abonnée au câble » (p. 35) et finit par réprouver le contenu négatif des reportages télévisés. De plus, elle se moque aussi de la nullité des annonces publicitaires qui passent à la télévision. Cela est mis en évidence lorsque la narratrice raconte le déroulement d’une publicité pour des vacances aux Tropiques et qu’elle dit avec ironie : « [l’annonce] était dure à suivre, mais quand même, j’ai tout bien écouté » (p. 52). Ainsi, les médias sont un exemple parfait de l’américanisation de la société d’accueil. Par ailleurs, Balzano donne d’autres exemples de cette américanisation.

Deuxieme idee secondaire :

Dans le même ordre d’idée, la société d’accueil présente des traits nord-américains à cause du fait que la narratrice habite une ville d’une très grande ampleur. La narratrice exprime son sentiment d’ennui face à l’immensité de la ville lorsqu’elle dit : « On est sûr de rien quand on est immigrant. C’est le grand tâtonnement, le grand étonnement, le nombre de pharmacies, de banques, de salons funéraires qu’il y a dans ce pays, incroyable » (p. 34), montrant ainsi qu’elle se sent intimidée devant l’ampleur de Montréal. De surcroit, elle se plaint du vacarme intolérable dans la ville, en expliquant que « Montréal, c’est agréable pendant les vacances de la construction. Le reste du temps, c’est l’horreur » (p. 62), puisqu’elle a de la difficulté à communiquer avec son ami à cause des bruits causés par la construction. On voit donc que la ville de Montréal est caractérisée, dans le roman, par les traits typiques d’une grande ville nord-américaine. Notons que la société d’accueil est représentée d’une autre manière par les narratrices de Soigne ta chute.

Deuxième idée principale

En effet, on peut voir que, dans Soigne ta chute, la société d’accueil est représentée comme étant très libérale. Dans un premier temps, cela peut être noté en analysant l’émancipation des femmes dans le récit. D’abord, on constate que Montréal est une région où la séparation des parents est très commune. En effet, dans un des épisodes, la narratrice prévoit passer les fêtes de Noël seule, alors que « les enfants seront chez leur père » (p. 46). Cela montre bien la libéralité de la société d’accueil, la femme pouvant jouir d’une vie autonome à celle du père de ses enfants. Un autre exemple de l’autonomisation des femmes par rapport aux hommes se manifeste lorsque la narratrice développe une relation homosexuelle avec Manuela. Elle explique qu’elle « n’[a] pas du tout

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