Dissertation O. De Gouge

Les racines latines du mot argumenter sont “argumentor“ ce qui signifie “apporter des preuves“, c'est-à-dire apporter des preuves pour défendre son idée ou ses valeurs. Cependant, il existe deux formes d’argumentation qui permettent de faire cela : l’argumentation directe et indirecte. Dans l’argumentation directe, la thèse est clairement exprimée tandis que dans l’argumentation indirecte l’auteur exprime ses idées par le biais de personnages. C’est pour cela que nous pouvons nous posez la question : l’argumentation directe est-elle plus efficace que l’argumentation indirecte ? Nous répondrons à cette question en deux parties tout d’abord les avantages de l’argumentation directe puis ceux de l’argumentation indirecte.

L'argumentation est dite directe lorsque l’auteur cherche à exposer sa pensée sans détour pour convaincre et ainsi avoir l’adhésion du lecteur. Cette forme d’argumentation présente des thèmes qui abordent la justice ainsi que l’égalité. On peut notamment citer le manifeste d’Olympe de Gouge présent dans l’œuvre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, publié en 1791. Celle-ci comporte une lettre ouverte adressée à la Reine, dans laquelle l’auteur lui demande de s’associer au combat pour les droits des femmes (“donner du poids à l’essor des droits de la femme“). Mais aussi d’une déclaration de 17 articles, c’est donc un pastiche des articles de la Déclaration des droits de l’homme. Ce texte législatif proclamant une stricte égalité, devant la loi civil, des hommes et des femmes (“la femme nait libre et égale à l’homme“). Enfin, d’un essai du contrat social entre l’homme et la femme, celui-ci indiquant un  nouveau modèle de contrat conjugal (“l’acte conjugal dont je propose“).  En conclusion, ceci vise aussi bien à séduire qu’à convaincre un large public d’adhérer à son combat pour l’égalité.

En terme d’argumentation pour l’égalité, on peut aussi citer le discours Nous sommes tous des féministes de Chimamanda Ngozie Adichie. Ecrit, dans un premier temps, pour une conférence, il est  réécrit quelques années plus tard et devient un essai, parue en 2012. Celui-ci commence par une anecdote entre elle et  son ami Okoloma, qui autrefois l’avait traité de « féministe » comme on traiterait quelqu’un de « terroriste ». C’est donc le début d’un questionnement sur le féminisme étant le thème principal de cet essai. En effet, tout le long de celui-ci, Adichie nous posera de nombreuses questions rhétoriques (“et si, dans l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous nous concentrions sur leurs aptitudes plutôt que sur leur sexe ?“)  qui permettent justement de démonter pourquoi nous devrions être des féministes. Enfin, l’auteur prend différents points de vue pour soumettre sa thèse, comme celui d’un journaliste (“d’après lui les gens trouvaient mon roman féministe“) mais aussi d’une universitaire (“elle m’a expliqué que le féminisme ne faisait pas partie notre culture“), c’est différent points de vues montre la thèse rejetée par l’auteur. Ainsi le lecteur se sent plus concerné par ces propos, car à travers ses anecdotes et ses exemples, l’auteur nous pousse à la réflexion.

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