Dissertation De Français sur la description des personnages

Dans son immense ensemble de vingt romans des Rougon-Macquart. Émile Zola (1840-1902) privilégie l’importance des descriptions de ses personnages de façon précise et détaillée. Contrairement à Émile Zola, Charles Baudelaire (1821-1867) met l’accent sur les sensations, et vie dans un monde qui est suggéré, donc décrit de façon imprécise et floue les personnages. Émile Zola s’inspire d’une littérature scientifique qui obéit à l’évolution générale du siècle. Le mouvement naturaliste s’intéresse en particulier au portrait pointilleux de personnages appartenant à différentes classes sociales. Pour Charles Baudelaire, le symbolisme est un renouveau de l’art, un jeu de correspondances entre les sens et la nature. Dans ce mouvement, Baudelaire s’intéresse davantage aux sensations. Dans le roman Nana (1880), l’auteur décrit le personnage de Nana qui est une prostituée de luxe, qui atteinte par la syphilis, meurt dans un hôtel parisien. Tiré du roman Nana, l’extrait « Portrait de Nana » fera une description du personnage de Nana. Nous voyons ici une caractéristique importante de ce courant naturaliste. Le poème « Le serpent qui danse » écrit par Charles Baudelaire appartient à la section intitulée « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal. Il évoque en neuf quatrains l’ambivalence de la femme à la fois séductrice et dangereuse. Nous verrons comment chaque courant pose un regard différent sur la femme, en comparant la façon dont est décrite la femme dans les deux textes. C’est donc à partir des extraits « Portrait de Nana » et « Le Serpent qui danse » que sera opposée la description subjective et positive de la femme chez les symbolistes, et d’autre part, une description objective et négative chez les naturalistes.

Tout d’abord, dans l’extrait « Le Serpent qui danse » de Baudelaire, la femme est décrite de façon subjective et positive. En effet, l’éveille des sensations montre que la femme est décrite de façon subjective et positive. Alors que le poème débute, l’auteur exprime les sensations ressenties face à la femme avec le champ lexical du corps. Ce champ lexical est composé des mots « Que j’aime voir (…) / De ton corps si beau/ (…) Miroiter la peau! ». (l. 1 à 4) De plus, le poète semble fasciné par la démarche de la femme. Au vers 1, « chère indolente » donne l’impression d’une pause lascive. À la strophe 5 « à te voir marcher en cadence » on peut percevoir les ondulations de la dame. Il y a donc ici une alternance d’octosyllabes et de pentasyllabes. Une fois de plus, l’auteur insiste sur les sensations ressenties face à cette femme. Ensuite, il est question de la rêverie dans le poème. Le poète laisse place à l’imagination. La femme invite aux rêves parce qu’elle incarne l’ailleurs, pour Baudelaire l’idéal absolu. Pour parler d’elle, Baudelaire emploie plusieurs termes exotiques. C’est donc avec le champ lexical des termes exotiques composé des mots « âcres parfum » (l.6), « le serpent » (l.19) et « l’éléphant » (l.24) que l’auteur donne l’impression que la femme est ailleurs. De plus, la comparaison « Comme un navire qui s’éveille au vent du matin mon âme rêveuse appareille pour un ciel lointain» permet au poète de s’évader puisque la destination est inconnue. Dans cette comparaison, il est question d’un navire qui s’éveille à une âme rêveuse.

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