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Devoir 2 Français cent seconde

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Par   •  13 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 791 Mots (8 Pages)  •  384 Vues

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Questions sur le corpus

1/ Les deux textes critiquent une même cible : Les courtisans, en l'occurence ceux de la cour de Louis XIV.

Texte 1 : Jean de la Fontaine ici définit les courtisans comme des hypocrites, flatteurs, avec un comportement changeant, qui sont prêts à tout pour avoir les faveurs du Roi. Il critique aussi, dans ce texte, l'excès, la vanité et la naïveté des Rois

Texte 2 : La Bruyère ici parle de certains courtisans qui se font abuser par le Roi, qui font tout pour avoir ses faveurs mais n'ont aucun privilège en retour, et qui n'ont pas assez d'esprit critique pour s'en rendre compte.

2/

Texte 1 : La fontaine utilise le divertissement de la fable en vers pour plaire (placere) avec une morale pour informer et des arguments concrets pour convaincre. Il critique indirectement pour contourner la censure et fait de son récit une fiction ou les personnages sont des animaux personnifiés.

Il utilise également des procédés stylistiques et rhétoriques pour présenter ses arguments.

Par exemple :

Le verbe « s'acquitter » (v.2) montre que les courtisans considèrent consoler et complimenter le Roi après la mort de sa femme comme un devoir, ce qui montre leur hypocrisie.

La scène suivante est la préparation des obsèques, au cours de cette cérémonie, le roi va vérifier sa puissance et les courtisans vont se faire valoir, c'est un test de leur influence auprès du roi.

« Jugez si chacun s'y trouva » (v.11) est une intervention du narrateur qui instaure une certaine complicité avec le lecteur. Il souligne en même temps la toute puissance du roi.

« Le Prince au cris s'abandonna » (v.12) nous indique que le Lion montre sa douleur devant tout le monde, ce qui nous indique sa vanité et son désir d'être au centre de l'attention.

« À son exemple » (v.14) montre que les courtisans n'agissent pas en fonction d'eux mêmes mais ne font que reproduire le Roi, ils sont dépourvus d'esprit critique.

Du vers 17 au vers 20, le narrateur intervient et dit

« Je définis la cour un pays où les gens,

Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents

Sont ce qu'il plaît au Prince, ou, s'ils ne peuvent l'être, Tâchent au moins de la paraître »

Ici, l'antithèse « Triste, gais » v. 18, montre le caractère changeant des courtisans. Le mot « indifférents » est à la rime et souligne encore une fois le fait que les courtisans ne s'intéressent qu'aux faveurs du Roi et pour cela se moquent des

valeurs morales et sont hypocrites pour lui plaire (cela nous est encore une fois montré par le fait qu' « être » et « paraître » soient à la rime) .

La phrase « Peuple caméléon, peuple singe du maître » (v.21) renforce l'idée que les courtisans ont un caractère changeant, qu'ils reproduisent les actions du Roi pour lui plaire.

Le mot « flatteur » (v.28) utilisé pour parler d'un courtisan renforce la satire de la cour.

Du vers 32 au vers 38, il y a un discours direct du Roi où le mépris est marqué par un langage majestueux et l'excès du Roi est marqué par l'utilisation d'un vocabulaire religieux (profanes, sacrés, augustes mânes). Aussi l'accusation « tu ris » souligne la disproportion entre la faute et la sentence (de mort).

La colère du roi est montrée par une ponctuation saccadée.

Puis vient le moment du mensonge du cerf, où celui-ci monte de toutes pièces une cérémonie d'apothéose pour la reine ce qui est flatteur pour le lion car il risque d'être divinisé aussi. Le fait que le discours de la lionne soit entièrement en alexandrins souligne la majesté de la lionne et l'hypocrisie du cerf.

Le « on » général qui définit les courtisans vers 49 et 50 montre encore une fois qu'ils agissent tous pareil, en fonction du Roi.

Aussi, le changement très rapide d'attitude des courtisans renforce l'idée que La Fontaine exposait depuis le début une satire de ceux-ci. Les courtisans s'empressent de flatter le roi; c'est aussi pour eux un soulagement de ne plus avoir à pleurer (cela montre encore une fois qu'ils le considéraient comme un devoir)

La moralité dénonce l'hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois :

"Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges,

Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,

Ils goberont l'appât ; vous serez leur ami"

Cela signifie que du moment que le mensonge plaît au roi, ce dernier y croira.

La Fontaine s'adresse à nous, il donne des impératifs, il remet en cause avec beaucoup d'audace la toute puissance royale, il nous dit les rois sont esclaves de la flatterie, en plus de faire une satire de sa cour, il dresse une satire du « maître » en personne.

Cela nous montre donc, que pour critiquer la Cour du Roi et le Roi lui même en évitant la censure, Jean de La Fontaine utilise la fiction et pour convaincre, il utilise le divertissement procuré par une fable en vers pour énoncer ses arguments au passage.

Texte 2 :

La Bruyère dresse un portrait caricaturé de deux courtisans, il souhaite instruire en décrivant le ridicule et le grotesque ainsi que la vilénie dans la Cour du Roi Louis XIV. Mais il souhaite aussi plaire en travaillant son style littéraire, en développant un phrasé rythmé où les effets de rupture sont très présents, pour inciter la lecture à haute voix. L'effet réthorique de la lecture à haute voix

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