LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Des causes démographiques de l´insalubrité à Abidjan

Dissertation : Des causes démographiques de l´insalubrité à Abidjan. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Septembre 2013  •  Dissertation  •  891 Mots (4 Pages)  •  1 181 Vues

Page 1 sur 4

Deuxième métropole de l´Afrique de l´ouest après Lagos, Abidjan vit la crise des ordures sauvages. Anarchie, désordre et insalubrité, tel est le décor que nous présente la plus belle métrople d´Afrique de l´Ouest. Cette situation qui ne rend pas fiers les Ivoiriens, les pousse à un reveil qui bizarrement s´apparente à une chasse aux sorcières. La saleté à Abidjan, certains verront comme seul responsable, Laurent Gbagbo! Analysons un peu les causes de l´insalubrité de la ville d´Abidjan.

Des causes démographiques de l´insalubrité à Abidjan.

Les indicateurs démographiques de la ville qui présentent l’évolution de la population urbaine de ladite métropole, de 1912 à 1998 sont formelles. Depuis des décennies, voire 1921, on remarque de plus en plus “le renforcement du poids d’Abidjan dans le paysage urbain ivoirien”. Ainsi, “la part relative de la population abidjanaise par rapport à la population urbaine totale en Côte d’Ivoire” de 1921 à 1988 : “21% en 1921, 32% en 1960, 44% en 1975 et 46% en 1988″. Il est bien vrai que certaines villes comme Yamoussoukro, San Pedro et Bouaké se débattent pour se hisser dans le peleton des villes actives de notre pays, mais Abidjan reste toujours Abidjan. En 1998, 46% de la population urbaine totale en Côte d’Ivoire vivaient dans la seule ville d’Abidjan et on comptait 20% de la population ivoirienne totale.

La seule ville concentre la majeure partie des activités économiques du pays. Le secteur des services regroupe plus de la moitié des activités et les trois (3) quarts des rémunérations. Quel Ivoirien ne sait pas la grandeur du secteur informel dans la ville d´Abidjan? Plus de la moitié des actifs dans ce secteur résident à Abidjan. 50% des actifs, est omniprésent dans la ville. Aussi gros pourvoyeur d’emplois, ce domaine des petits métiers devient “le refuge de tous ceux qui se cherchent dans la métropole abidjanaise”. Un tableau intitulé “un poids considérable du secteur informel dans la structure des emplois” du Professeur Kobi, Président de l´Institut de Géographie Tropicale à l´Université d´Abidjan, donne des chiffres parlants sur le secteur dans trois villes africaines, Ouaga (Burkina-Faso), Abidjan (Côte d’Ivoire) et Dakar (Sénégal). Quelques exemples : secteur institutionnel en pourcentage : entreprises privées informelles, 73,4% à Ouaga, 74,7% à Abidjan et 76,4% à Dakar. Secteur d’activité (%), Services : 44,6% à Abidjan, 35,5% à Ouaga et 42,1% à Dakar.

Aussi la guerre que vit le pays n´est pas pour aider la ville d´Abidjan. Entre 2002 et 2004, Abidjan a accueilli plus de 35% de la population non-originaire du nord du pays. Aujourd´hui, la ville ploie sous le poids des déchets produits par les populations. Déjà de 1990 à 1996, la quantité de déchets générés par la ville a augmenté continuellement. La production annuelle de l’agglomération est passée de 776 178,4 t à 982 220,4 t ce qui équivaut à un taux de croissance annuelle de 4%. Si le taux de croissance se maintient, fin 2002, le tonnage atteindra 1 246 687 t. Le ratio moyen de la quantité de déchets par habitant est de 1,04 kg/hab/jour. Ce ratio est de 0,41 kg/hab/jour dans les quartiers précaires et de 1,23 kg/hab/jour dans les zones résidentielles. Le ratio des zones est plus élevé que la moyenne estimée

...

Télécharger au format  txt (5.6 Kb)   pdf (79.8 Kb)   docx (10.1 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com