Dans quelle mesure il est possible d’envisager Les Caractères comme une œuvre théâtrale ?

Dissertation

Au XVIIème siècle, sous le règne de louis XIV, le grand moraliste Labruyère, issu du classicisme, s’intéresse particulièrement aux comportements de la cour de Versailles. Il rédige alors un recueil de livres constitués de maximes, de portraits et qui est globalement une critique de la société, intitulé Les Caractères . Il s’agit d’une satyre dénonçant l’hypocrisie et le mimétisme des courtisans. Ces thèmes rejoignent ceux de la tradition théatrale et l’on pourrait alors rapprocher l’œuvre de Labruyere de celles de Molière. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure il est possible d’envisager Les Caractères comme une œuvre théâtrale. Nous verrons dans un premier temps que l’auteur utilise une écriture empruntée à la tradition théatrale, puis nous observerons la place du theartum mundi dans cette œuvre mais nous verrons que pourtant l’auteur se sert aussi d’une écriture dans la tradition des écrivains moralistes qui relève de l’argumentation directe.

L’ écriture de Jean de Labuyère emprunte les codes du monde théâtral, en effet dans la remarque 99 du livre VIII «de la cour», il emploi le champs lexical du théâtre avec des mots tels que «comédie» «scène» et «acteur», ce procédé est aussi utilisé au fil des livres et particulièrement dans la remarque 60 du livre VIII, avec la répétition de « spectacle » grace à cela l’auteur nous immerge dans la comedie qu’est la cour et fait référence aussi a l’idée de spectateurs avce l’apparition de public à la remarque 7 du livre X. De plus, nous pouvons observer que l’auteur utilise la double énonciation, propre au théâtre, dans le livre V «De la société» : il guide le lecteur vers son propre avis du personnage d’Acis en ne changeant pas le comportement de ce dernier mais en exposant seulement ses défauts afin d’influencer le lecteur . (…). De surcroît, Labruyere met en scène des personnages en situation de dialogue dans la remarque 7 du livre V «De la société et de la conversation ». Des questions, des interpellations et du discours direct y sont représentés ce qui donne l’impression d’ un dialogue où Acis est complètement ridiculisé et nous donne une impression de répliques. (...)Ainsi, la buyere reprend trois grands principes de la théâtralité dans son œuvre.

Mais l’auteur représente aussi un theatrum mundi, une image de scène de théatre où tout le monde a un rôle à jouer. Il juge les défauts de la société par le biais des codes du classicisme: plaire et instruire .En effet dans il met en lumière l’artificialité et le manque de naturel des femmes observées dans la remarque 77 du livre XVIII qui présente la cour comme un pays étranger. Tout au (rylong du livre « de la cour », l’auteur peint aussi le portrait de personnages seulement intérésssés par la paraître et l’apparence. En outre, il tourne la cour en ridicule de façon comique, par exemple avec l’utilisation des perruques qui les empechent d’etre reconnu ou encore avec la genéralisation du « Pamphil », qui représente quelqu’un qui ce sent supérieur et qui ne s’interresse aux gens que par neccesité et hypocrisie. Son nom est ironique car il signifie

...