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Dans les textes de Cartier et de Lahontan, les Français sont-ils présentés de la même façon ?

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Par   •  23 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 177 Mots (5 Pages)  •  2 857 Vues

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Dans les textes de Cartier et de Lahontan, les Français sont-ils présentés de la même façon ?

Point de vue : Non, dans les textes de Cartier et de Lahontan, les français ne sont pas présentés de façon similaire.

Argument principal 1 (ressemblances)

Au premier abord, dans ces deux textes, l’atteinte de la supériorité des Français par rapport au « Sauvage » se concrétise grâce aux biens matériels et financiers que ces derniers possèdent.

 

Sous-argument 1.1

D’une part, dans l’Extrait de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier, les Amérindiens voient une partie de leur territoire laissés aux mains des Français grâce à la façon dont ils offrent des présents à tout rompre dans le but d’arriver à leurs fins, d'élever la supériorité.

Illustration 1.1

Notamment, la succession des verbes «  ….. et on les fit boire et manger, et faire grande chère. » (l. 19-20) témoigne de l’abondance exagérée de nourriture et de boisson offerte par les Français.

Explication 1.1

Il ne fait pas de doute que les Amérindiens sont illusionnés par cette surabondance de nourriture et de boisson. La manipulation effectuée par les Français avec cette profusion, sans précédent, réussie à apaiser les craintes et profite de la vulnérabilité des Amérindiens, pour qu’ils cèdent une part de territoire, et ainsi les Français pourront atteindre leurs propres objectifs.  

Sous-argument 1.2

De surcroît. le baron de Lahontan, dans Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, brosse le portrait des Français en mettant en évidence leur proximité d’appartenance à des biens matériels comme seul élément caractérisant la suprématie de ce peuple.

Illustration 1.2

Grâce à l’emploi de comparaisons franches telles que : « il me semble que ton goût et ton discernement sont bien sauvages, de ne pas trouver l’état des Européens préférable à celui des Hurons. » trace une distinction claire.  

Explication 1.2

En effet, cette profonde valorisation de la richesse absolue des Français vient enlever toute prestance au peuple Hurons, en alléguant une rude pauvreté, ce qui place les Français bien supérieurs aux Amérindiens.

Argument principal 2 (Différences)

En regardant de plus près, même si les auteurs traitent d’un même sujet, soit le contact et la découverte du peuple Amérindiens, il ressort tout de même que le style littéraire utilisé dans ces écrits marque des visions divergentes de la part des Français.  

Sous-argument 2.1

Selon l’Extrait de Voyages en Nouvelle-France, de Jacques Cartier, les Amérindiens sont essentiellement dénigrés par leur inaptitude à communiquer correctement, car ils n’utilisent que les signes, et non pas un langage familier facilement compréhensible.

Illustration 2.1

Comme nous l’illustre ce passage « Et nous firent signe qu’ils n’abattraient par ladite croix, en nous faisant plusieurs harangues que nous ne comprenions pas. », des descriptions semblables se retrouvent à différents endroits dans l’écrit de Cartier invoquant des tentatives échouées par le capitaine Amérindien de communiquer adéquatement avec les Français.

 

Explication 2.1

Donc, l’utilisation de cette description témoigne du jugement condescendant que porte les Français au regard du comportement dérisoire et du langage primitif des Amérindiens.

Sous-argument 2.2

Pour le baron de Lahontan, dans Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage dans l’Amérique, le Sauvage, en l’occurrence Adario, possède un esprit fort cultivé.

Illustration 2.2

D’ailleurs, dans le dialogue de Lahontan et d’Adario,  « cela est bon pour ceux qui ne sont jamais sortis de leur pays, qui ne connaissent point de meilleure vie que la leur, et qui n’ayant jamais été dans nos villes, s’imaginent que nous vivons comme eux ; mais pour toi, qui as été en France, à Québec et dans la Nouvelle-Angleterre », il ne fait pas de doute que Lahontan reconnaît qu’Adario n’est point inférieur à lui.

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