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Culture générale

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Par   •  19 Mai 2020  •  Cours  •  1 298 Mots (6 Pages)  •  370 Vues

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BTS : correction des réponses aux questions.

DOCUMENT : Pierre Zaoui, La traversée des catastrophes. Philosophie pour le meilleur et le pire, éditions du Seuil, « l’Ordre philosophique », 2010

Questions :

  1. Résumez brièvement (en une phrase concise) le contenu de chaque paragraphe de cet extrait de l’essai.

Ce texte contient trois paragraphes qui s’organisent de la manière suivante :

Le premier paragraphe présente un constat sur la nécessité de dépasser la souffrance provoquée par une fêlure.

Le second paragraphe explique les origines des forces qui permettent de dépasser cette souffrance.

Le troisième paragraphe propose une sorte de conclusion, de résumé de la réflexion de l’auteur.

  1.  De quels types de fêlures s’agit-il dans le premier paragraphe ? Citez des exemples et expliquez leur sens.

Le philosophe commence par l’énonciation d’une évidence annoncée par une démarche concessive et analogique. Elle s’appuie sur l’utilisation du subjonctif présent et de l’adverbe de comparaison « comme ». Il met l’accent sur le fait qu’une thérapie soit impossible pour l’individu. Pour cela, il utilise une énumération des situations personnelles, avec une tonalité ironique, puisque sont juxtaposées de réelles situations de détresse et d’autres qui témoignent d’une cécité provoquée par le bonheur. On constate l’emploi  d’une expression familière : « l’endeuillé, l’alcoolique, l’effondré ou même l’amoureux et l’imbécile heureux », qui est résumé par l’expression « frappé d’une  fêlure » (expérience de la catastrophe, d’un effondrement psychologique correspondant au décès d’une personne proche, à l’addiction à l’alcool, à l’amour qui rend aveugle ou au manque de discernement conduisant quelqu’un à rester toujours heureux   ). Ensuite, le philosophe mentionne des « progrès » ou un sentiment « d’avenir » qui ne sont guère envisageables que dans le cadre d’événements qui marquent une rupture (révolution, crise économique). Toutes ces expériences personnelles et des événements extérieurs,  ne doivent pas laisser penser qu’il n’y aurait pas de remèdes et que seuls la tristesse et le ressassement soient possibles.

  1. Le philosophe est-il pessimiste ou optimiste dans ce paragraphe ? Que préconise-t-il pour affronter les catastrophes qui nous affectent ?

Malgré cette énumération des « fêlures » qui nous affectent, le philosophe reste optimiste. La cause de cet optimisme raisonnable est annoncée par la conjonction « car ». Dans le fait même de se plaindre « gisent mille et une puissances de contre-effectuation de l’événement douloureux. » Le but n’est ni de « dépasser ou d’améliorer », de « guérir ou rédimer » mais de « conjurer ses puissances de mort, son instinct d’autodestruction. Sauver signifie… » L’énumération de termes à l’infinitif sert à préciser ce que l’auteur définit comme « puissances de contre-effectuation… ». La conséquence est introduite par les conjonctions « et », « donc » dans la dernière phrase de ce paragraphe, il ne faut pas « pathologiser, dramatiser. » L’emploi d’un néologisme permet de souligner l’exagération des comportements actuels concernant ce genre de souffrance.

  1. Comment peut-on dépasser ces grandes souffrances, ces catastrophes (fêlures) dont parle le philosophe ?

Le second paragraphe explique les origines des forces qui permettent de dépasser cette souffrance. Il commence par la conjonction de coordination « Mais » elle-même introduisant une question sur les origines propres (ni Dieu, ni thérapie) des « puissances de contre-effectuation » qui permettent de lutter contre « les puissances de mort ». L’auteur fait référence aux philosophes Nietzsche et Deleuze (argument d’autorité) en utilisant l’expression « grande santé ». Il précise qu’il en détourne « quelque peu le sens ». Il emploie la même démarche que dans les définitions précédentes pour bien montrer la spécificité de cette « capacité » : elle n’est ni « rejet abstrait…de la souffrance », ni « santé robuste et solide appétit. », « mais capacité plus essentielle à extraire de ses souffrances… » Comme dans le paragraphe précédent il a aussi recours à l’analogie et à la relation de cause, quand il évoque, plus loin, la « grandeur de l’événement ». Les connecteurs logiques utilisés expriment ces liens : « Ce pourquoi aussi… ». Comme pour la « souffrance » ou la « bonne santé », cette « grandeur » est particulière, elle ne se définit pas par des extrêmes, le « triomphe » ou la « catastrophe », mais par une dimension qui lui est propre, mise en valeur par un raisonnement concessif.  Bien que déjà présente de façon « imperceptible » dans l’événement, elle doit « se conquérir sans cesse face à tout ce qui advient. » La dernière phrase introduite par le connecteur logique de cause « car » associe étroitement les notions de souffrance, de « grande santé » et celle de « grand événement », elle développe ce qui a été mentionné précédemment en insistant sur l’adjectif « grand » qui sert à caractériser à la fois la santé et l’événement, montrant ainsi leur lien et leur dimension paradoxale : la « grande santé » réside aussi dans la fragilité de la vie « friable ». Les références à Beckett et à Kafka ont pour but d’illustrer cette situation dans laquelle l’absurde et le tragique se côtoient.  L’essentiel est de trouver sa voie et, en dépit de toute expérience négative, de trouver le moyen de dépasser l’angoisse, la souffrance, pour continuer à vivre. En quoi consiste cette « grande santé » dont il parle ?

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