Critique de Madame de Clèves

     Le personnage soumis à notre critique est la Princesse de Clèves des œuvres romanesque avec La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, publié en 1678 et cinématographique avec La Belle Personne de Christophe Honoré, sorti en 2008. Ces deux œuvres montrent une femme mariée (dans le roman) ou en couple (pour le film) qui est en fait amoureuse d’un autre homme. Les deux histoires sont très similaires, mais la version cinématographique remet au goût du jour la version littéraire. Ce n’est plus une princesse mariée à un prince qui est amoureuse d’un duc mais une simple lycéenne, Junie sortant avec un lycéen, Otto tout en étant amoureuse de son professeur d’italien, Nemours.

     Tout d’abord, je trouve que le  personnage romanesque est admirable car elle veut et se bat pour être fidèle à son mari, tout comme le personnage de cinéma. Les deux personnages font tout pour masquer leurs véritables sentiments. Elles cherchent aussi des solutions pour cesser de ressentir ce qu’elles ressentent. Par exemple, Madame de Clèves veut aller à la campagne pour oublier le duc et ses sentiments pour lui en même temps et Juni veut, pour les mêmes raisons, aller à Paris. Une différence se fait entre les deux personnages, celui de Lafayette va à la campagne dès qu’elle a pris connaissance de ses sentiments alors que celui de Honoré ne part que lorsqu’Otto ne meurt. Pour moi le personnage du XVIIème siècle est plus fort que celui du XXIème. Il va au bout de ses décisions et fait ce qu’elle prévoit pour faire disparaître ses sentiments avant que ce ne soit trop tard. Bien qu’elles aient toutes les deux laissées leur amoureux s’emparer d’un de leur portrait.

     Ensuite, je peux dire que je n’aime pas vraiment Junie car, d’une part, c’est de son professeur dont elle est amoureuse, ce qui est éthiquement problématique, et d’une autre car elle n’arrive pas vraiment à ménager son petit ami, elle ne parvient pas réellement à cacher ses sentiments. Otto finit par découvrir son secret et se suicide. Le film montrait beaucoup trop un personnage perdu qui ne savait pas comment agir. Le roman aussi mais pour moi c’était moins flagrant. Je pense que si l’homme que Junie aimait n’était pas un professeur mais un lycéen comme elle, elle aurait rompu avec son copain pour être avec lui. Le problème était juste dans le fait qu’elle ne peut pas être avec son professeur. Alors que Madame de Clèves aimait réellement son mari, sinon elle aurait très bien pu entretenir une liaison avec le duc de Nemours, à l’époque les liaisons cachées étaient courantes (Louis XVI avait de nombreuses maîtresses par exemple). Bien que les règles de bienséances lui en empêchent, avoir une relation platonique avec un autre homme que son mari aurait pu être possible. Cependant, je trouve les deux personnages hypocrites envers leurs ressentiments, leur conjoint et leur amour. Junie n’aurait rien dit à Otto si personne ne l’avait surprise en plein adultère avec son professeur et Madame de Clèves aussi si son désir de solitude n’avait pas été aussi étrange.

Pour conclure, je peux dire que les deux personnages sont identiques car elles ont toutes les deux les mêmes préoccupations. Bien que je préfère le personnage romanesque pour sa force de caractères plus présent, je trouve que son hypocrisie est la même que celle de Junie. La fin des deux histoires est similaire, dans aucune le personnage principal finit avec son véritable amour, ce que je trouve très bien car, selon moi, ce n’aurait pas été correct vis-à-vis de leur défunt conjoint, morts du chagrin d’avoir été trahis, de se mettre en couple avec la raison de leur trahison.

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