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Critique de La Bruyère

Fiche de lecture : Critique de La Bruyère. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  525 Mots (3 Pages)  •  860 Vues

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'être. Du reste, il a l'esprit, du savoir et du mérite. »

« M. de La Bruyère, quant au style précisément, ne doit pas être lu sans défiance, par ce qu'il a donné, mais pourtant avec une modération qui de nos jours tiendrait lieu de mérite, dans ce style affecté, guindé, entortillé qu'on peut regarder comme un mal épidémique parmi nos beaux-esprits, depuis trente ou quarante ans. » (d'Olivet). L'abbé d'Olivet constate encore la défaveur publique après la grande vogue qu'avaient eue les Caractères : il l'explique par la disparition de tous ceux qu'ils visaient : « La forme n'a pas suffi toute seule pour le sauver, dit-il, quoiqu'il soit plein de tours admirables et d'expressions heureuses, qui n'étaient pas dans notre langue auparavant. »

Fontenelle, chef des modernes, critiqua La Bruyère, l'un des chefs des anciens, après sa mort ; Voltaire, La Harpe, Suard lui rendirent justice et le réhabilitèrent ; leur jugement est approuvé par la postérité.

La Bruyère, appuyé à l'Académie par Bossuet, Racine, Boileau, Régnier-Desmarais, fut battu en 1691 par Fontenelle et Pavillon : il n'obtint que sept voix contre ce dernier, dont celle d'un moderne, Bussy-Rabutin. Il retira, en 1693, sa candidature devant celle de Fénelon. Il fut enfin élu le 16 mai de la même année, grâce à l'appui de Pontchartrain, en remplacement de l'abbé Pierre de La Chambre, et reçu par François Charpentier le 15 juin. Son discours de réception contenait sous forme de portraits ou de caractères l'éloge et la critique de quelques académiciens vivants, et cela déplut fort à l'Académie qui décida qu'un nouvel article serait ajouté aux Statuts, obligeant le récipiendaire à soumettre son discours à une commission d'académiciens, avant de le prononcer.

« Après la publication de son livre, le discours de réception de La Bruyère à l'Académie a été le grand événement de sa vie littéraire... Il était fort attendu ; on prétendait qu'il ne savait faire que des portraits, qu'il était incapable de suite, de transitions, de liaison, de tout ce qui est nécessaire dans un morceau d'éloquence. La Bruyère, ainsi mis au défi, se piqua d'honneur, et voulut que son discours comptât et fit époque dans les fastes académiques... Son discours, un peu long, était certes le plus remarquable que l'Académie eût entendu à cette date, de la bouche d'un récipiendaire. » (Sainte-Beuve).

La Bruyère écrivit une préface à son discours de réception.

On a raconté que dès la première vacance qui suivit sa réception, deux candidats, les abbés Charles Boileau et Caumartin, se partagèrent également les voix de la compagnie. La Bruyère devait se prononcer le dernier et faire pencher la balance en faveur de l'un ou de l'autre : « Je n'ai pas oublié, Messieurs, dit-il, qu'un des principaux statuts de cet illustre corps est de n'y admettre que ceux qu'on en estime les plus dignes : vous ne trouverez donc pas étrange, Messieurs, si je donne mon suffrage, à M. Dacier, à qui même je préférerais madame sa femme, si vous admettiez parmi vous des personnes de son sexe. » L'élection

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