Cours registre / Mouvement/ genre

Posséder La tyrannie de la vitesse / Happiness

🡪 Ambiance du court métrage ? Avec quels procédés cinématographiques ?

🡪 Après quels éléments court le personnage principal pour atteindre le bonheur ?

🡪 Quel est le lien avec le thème de notre séquence ? Avec quels textes pouvez-vous relier le court métrage ?

A) Analyse du court-métrage "Happiness" de Steve Cutts

1/ Quelle ambiance générale se dégage de ce court-métrage ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur des exemples précis et sur les caractéristiques de l’image animée (couleurs, lumières, sons, enchaînements des séquences, représentations des personnages et des lieux...).

Ce court métrage dégage une impression d’oppression liée à la fois à la vitesse (le mouvement perpétuel) et au grouillement des êtres dans un univers urbain surpeuplé où les personnages sont démultipliés. Il met en scène des rats (population animale connue pour sa prolifération et liée à un univers insalubre) qui sont rapidement personnifiés (cravate, chemise) et ne font que courir ou être bloqués par le nombre (files, embouteillages). Les couleurs sont ternes et sombres (dégradés de gris). Seuls les panneaux publicitaires sont vivement colorés et contiennent tous le mot « HAPPINESS ». L’enchaînement des séquences est lié à un personnage que nous suivons dans sa course au bonheur, qui fonctionne comme notre double et nous amène à réfléchir.

2/ Après quels différents éléments court le personnage pour atteindre le bonheur ? Au moins quatre éléments sont attendus.

• Biens matériels > quête matérialiste, consumériste

Emblème : le black Friday

• Alcools de plus en plus forts (bière, whisky, vodka)
• Drogues, pilules (antidépresseurs et autres drogues moins licites)
• Argent (le billet que poursuit le rat dans sa dernière course, avant d’être capturé par le piège-ordinateur, société de consommation)

3/ Mais alors, le bonheur se trouve-t-il dans la vitesse ? Vous répondrez à cette question sous la forme d’un paragraphe d’une dizaine de lignes minimum, en vous appuyant précisément sur le court-métrage et en développant vos analyses.  

Le court métrage tend à démontrer l’idée inverse en insistant sur l’inutilité de cette course au bonheur dans une société qui ne repose que sur la productivité (les déplacements et l’oppression du nombre sont liés au travail (métro, boulot) et la consommation (première scène de violence entre consommateurs, panneaux publicitaires mensongers qui vendent du « bonheur ») à toute vitesse. Ce mode organisationnel génère une certaine violence (marqué par les cris stridents et l’accélération du rythme de la musique). L’individu, croyant construire son bonheur (confondu avec la notion de confort et de richesse) se retrouve pris au piège (image finale). Sa seule échappatoire réside dans la recherche de paradis artificiels (alcool, médicaments) qui entraînent sa chute. La recherche du bonheur greffée à l’hyper vitesse est paradoxalement un enfer…

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