Corrigé biographie de Nawal

Corrigé biographie de Nawal :  

 Nawal est une jeune femme, née dans un petit village d’un pays en guerre jamais nommé, et qui à quatorze ans tombe enceinte de Wahab, son amour de jeunesse. Elle est contrainte d’abandonner son enfant. Avant de le quitter, elle lui offre un petit nez de clown qu’elle glisse dans son berceau et lui promet : « quoiqu’il arrive, je t’aimerai toujours ».  

Peu après, elle quitte le village non sans avoir promis à sa grand-mère mourante de revenir « graver son nom » sur sa pierre tombale. En effet, sa grand-mère Nazira l’avait conjurée « d’apprendre à lire, à écrire et à compter, pour ne pas nous (leur) ressembler ». « Il faut casser le fil », lui avait-elle dit, ce fil symbolique de l’ignorance et de l’absence d’éducation qui enferme les femmes de mères en filles dans son village et entretient la colère. Quelque temps après, alors qu’elle revient au village honorer sa promesse, elle rencontre celle qui deviendra son amie, Sawda. Ensemble, elles partent sur les routes, à la recherche de l’enfant de Nawal.  

Plus tard, alors qu’elle n’est pas parvenue à retrouver son fils, Nawal est prise dans l’engrenage de la violence de la guerre et assiste à l’incendie volontaire et à l’explosion d’un bus, acte suprême d’horreur et de barbarie dont elle sort miraculeusement vivante. Ce traumatisme attisera sa colère et son désir de vengeance. Elle tue un chef milicien et se retrouve alors enfermée à la prison de Kfar Rayat. Elle y sera violée et torturée par son bourreau, Abou Tarek.  

Elle accouchera de deux jumeaux, Jeanne et Simon, nés du viol, dont elle ne parviendra jamais vraiment à s’occuper et qu’elle n’arrivera pas à aimer comme une mère. Et pour cause, ils sont « nés de l’horreur ». Plus tard, alors qu’elle assiste infatigablement aux procès des anciens bourreaux de la guerre, elle comprend qu’Abou Tarek, qui sort son nez de clown lors d’une audience, n’est autre que ce fils qu’elle n’avait jamais réussi à retrouver. Détruite, elle se mure dans le silence. Après des années de silence, les derniers mots qu’elle prononcera avant de mourir seront : « maintenant que nous sommes ensemble, ça va mieux».  

Dans son testament, elle lègue à ses deux jumeaux une lettre, destinée à retrouver leur père et leur frère, afin qu’ils reconstituent l’histoire de leurs origines. Ce dernier acte d’amour permet à la famille d’être reconstituée et aux jumeaux peut-être de commencer à se reconstruire.

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