Corpus sur l'argumentation: Zola, Camus, Césaire, Grumberg

Corpus

Ce corpus regroupe quatre textes appartenant à l objet d’étude sur la question de l’homme dans les genres de l argumentation. Emile Zola dénonce l’oppression dans germinal (1885) Albert camus le fait dans l’artiste et son temps(1946), aimé Césaire dans discours sur le colonialisme(1950) et Jean-Claude grumberg dans l’atelier (1979). Si Emile Zola et jean Claude grimberg utilisent l’argumentation indirecte a travers une fiction, et du théâtre, Albert camus et aimé Césaire utilisent, eux, l argumentation directe a travers des essais. Quatre auteurs de différentes époques et avec différents styles d’écriture et de genres littéraire arrivent à dénoncer des injustices. Il s’agira donc de se demander comment ces différents textes argumentatifs dénoncent l’oppression.

Deux types d’argumentation différents sont en premier lieu exposés.

D’une part, c’est grâce à l’argumentation indirecte que l’oppression est dénoncée. En effet à travers un appel à la révolte des mineurs contre l’exploitation des patrons, Zola, grâce au champ lexical de la misère « toujours se soumettre a la faim »(l13-14), « réduits a ne plus manger »(l.17) démontre la puissance qu’a la dénonciation. Etienne Lantier s’adresse aux mineurs pour leur faire comprendre qu’ils sont exploités et qu’ils doivent se révolter grâce a l’alternance de discours au style direct, « voulez vous la continuation de la grève ?» (l.1) et indirect. Le discours indirecte libre est également utilisé avec un ton violent, renforcé par le registre polémique « c’était trop cette fois, le temps venait où les misérables, poussés a bout, feraient justice » (l .15-16) et du vocabulaire péjoratif « cette tyrannie du capital » (l.13), « une économie déguisée » (l.29). Zola glisse des descriptions des réactions des mineurs entre chaque nouvel argument de Lantier. « La foule, se taisait dans la nuit » (l.5), « la foule éclata en applaudissements » (l.21). Dans l’Atelier, de Grumberg, Hélène, à travers un dialogue théâtrale avec son mari, ne comprend pas pourquoi la raison véritable de la mort d’un de leurs amis ne figure pas sur son acte de décès, « alors personne n’est parti là-bas, personne n’est jamais monté dans leurs wagons » (l20-21). Il est mort durant la déportation en camp d’extermination, pourtant le papier indique « mort à Drancy ». Elle se révolte, comme le prouve les didascalies « Hélène, criant » (l.15), contre le choix de l’Etat, de nier la réalité des camps et l’extermination des juifs. Elle établit alors la description au réalisme cru de la mort de l’ami « pour ne pas mettre : jeté vif dans les flammes ? » (l.27)

D’autre part, Camus et Césaire utilisent l’argumentation directe. Pour Camus, l’artiste doit s’engager en tant qu’homme aux côtés de ceux qui souffrent, contre toutes les formes de tyrannie et doit combattre les injustices de leur temps. Pour cela il utilise une métaphore « celui qui ne peut la supporter ne peut non plus s’endormir dans sa tour » (l16-17), des tournures de phrase à la première personne du singulier « je ne peux m’empêcher d’être(…) du côté de ceux quels qu’ils soient, qu’on humilie et qu’on abaisse. » (l.11-13) et du vocabulaire de la solidarité associant artistes et êtres fragilisés « relaient leur silence » (l.5), « ne se séparent pas d’eux » (l.15), « nous avec eux » (l.15). Césaire, dans son essai, dénonce le colonialisme sous la forme d’un discours à la première personne du singulier. Il exprime son engagement personnel à travers l’anaphore « moi, je parle » (l.12-18). Les adjectifs épithètes dévalorisants et la gradation ascendante « de cultures piétinées, d’institutions minées, de terres confisquées, de religions assassinées, de magnificences artistiques anéanties,

...