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Corpus de 4 incipits de romans: Lesage, Zola, Camus, Duras

Commentaire d'oeuvre : Corpus de 4 incipits de romans: Lesage, Zola, Camus, Duras. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  3 Mai 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  689 Mots (3 Pages)  •  2 404 Vues

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Le corpus soumis à notre étude est composé de 4 incipits de romans tous d’auteur différents;

Le premier est l’incipit du roman intitulé Gil Blas De Santillane de Lesage (1715-1735) ;

Le deuxième, l’incipit de L’Assommoir de Zola (1877) ; Le troisième, celui de L’Etranger de Camus (1942) ; Le quatrième, du Ravissement de Lol V. Stein de Duras (1964). Il s’agira dès lors de voir s’ils correspondent à ce que l’on attend classiquement d’un incipit.

Chacun remplit pleinement sa fonction d’incipit en posant dans ces premières lignes les éléments habituels et nécessaires à l’entrée dans l’oeuvre.

En effet nous pouvons faire la connaissance de

quatres personnages, Gil Blas de Santillane qui se présente lui-même grâce au point de vue interne d’un narrateur à la 1ère personne ; Gervaise qui est dévoilée

par le point de vue omniscient d’un narrateur extérieur au récit ; dans le texte de Camus, il s’agit d’un narrateur personnage sans nom qui engage le lecteur dans un récit linéaire a la première personne du présent ; et, Lol V. Stein présentée par un narrateur personnage racontant à la 1ère personne.

De plus, Chacun est placé dans un cadre spatial réaliste, « Oviédo » et « Salamanque » chez Lesage, « Paris » chez Zola, « Marengo » chez Camus et une ville nommée « T. Beach » chez Duras.

Le cadre temporel, quant à lui, est moins précis et le lecteur peut supposer qu’il est celui de l’époque de l’oeuvre.

- Les points de départ des intrigues sont également donnés : un départ en voyage pour le jeune Gil Blas,

prêt à découvrir le monde et laissant imaginer une suite d’aventures « je mourais d’envie de voir le pays » ; l’attente angoissée de Gervaise qui guette le retour de Lantier, montrant une situation de couple et de famille au bord de la rupture « Lantier n’était pas rentré » ; le chemin entreprit et l’attente de ce fils pour voir sa mère décèdée il ya peu ; et, une sorte d’enquête sur le personnage de Lol V. Stein, son caractère et sa vie.

Par ailleur Chacun d’eux créent aussi une relation différente avec son lecteur.

En effet Lesage et Zola choisissent d’inscrire leur roman dans l’illusion réaliste. En effet, premier cherche à créer un effet de réel en présentant l’oeuvre sous la forme d’un récit de vie à la 1ère personne « je vins au monde » l.3. et nous explique donc comment il a grandi (jusqua ses 17 ans). Le second prend soin de fournir au lecteur une description minutieuse de la chambre misérable et du quartier populaire où vivent Gervaise et sa famille, témoignant ainsi de l’importance de l’environnement social dans la destinée du personnage.

Quant aux deux incipits du Xxème siècle, ils peuvent être considérés comme inhabituels. En effet le personnage de l’Etranger de Camus n’est pas construit autour d’une identité clairement perceptible dès le début du livre sans référence au passé ni projection dans l’avenir. L’accent est mis sur les sensations et événements de la journée où il apprend que sa mère est morte, sans descriptions ni portraits, sans construction non plus

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