Corpus: la condamnation de la société de l'époque et la loi du plus fort

Corpus

Dans ce corpus, nous allons étudier trois textes : le premier est la célèbre fable de La Fontaine ; Le Loup et L’agneau écrite en en 1668. Les deux autres ont le même titre mais sous une autre forme, les auteurs sont Phèdre en I après JC et Esope et en VII avant JC.

Dans un premier temps, on peut voir que l’histoire racontée est la même dans les trois textes. Un agneau boit dans une rivière et un loup est soi-disant dérangé par celui-ci. Dans tous les textes, l’agneau est en position de faiblesse, même s’il est innocent, et le loup en position de force. Les animaux représentent les mêmes classes sociales et une personnification est présente. L’agneau représente le Tiers-Etat et le loup la noblesse. La fable chez La Fontaine est écrite en vers, tandis que chez Esope et Phèdre elle est écrite en prose. L’appellation des personnages diffère également. Pour Esope, les personnages sont toujours appelés « loup » et « agneau ». Chez Phèdre, ils sont parfois nommés « brigand » et « porte-laine ». Pour La Fontaine, le loup est nommé à travers les paroles de l'Agneau : "sire" et "votre majesté", ce qui démontre qu’il fait partie de la noblesse. La Fontaine a rédigé la fable de manière beaucoup plus présente que ces congénères, il y a rajouté des rimes et a rendu l’histoire plus plaisante à lire. Il l’a également agrandi et a rajoutés plus de détails. La morale reste la même pour tous les textes. La morale est plus accusatrice chez Phèdre. Elle se trouve au début pour La Fontaine et à la fin pour Esope et Phèdre. Elles dénoncent la société de l’époque et la loi du plus fort.

Pour conclure, les textes sont très similaires les uns les autres. On remarque que La Fontaine c’est beaucoup inspiré des anciens écrivains et les a « modernisé ». On constate aussi que se sont des textes dénonciatifs, et que les privilèges des nobles étaient présents dans beaucoup d’époque et sont resté un problème pendant de nombreuses années.

Corrigé :

Similitudes

- Même personnage

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Différences

- 2 fables en prose, une fable en vers libres (variés)

- Place de la morale. Chez LF le ton est donné d’emblée.

- La formulation de la morale est différente. C’est un simple constat chez LF, dans un alexandrin au présent de vérité générale qui sonne comme une maxime. Chez Esope, c’est aussi une vérité générale énoncée de façon neutre. Chez Phèdre, en revanche, la morale est accusatrice, avec des mots comme « à cause », « accablent », « prétextes mensongers » (pléonasme).

- A mesure des siècles le dialogue s’enrichit. Dans la 1ère fable la parole n’est pas accordée à l’Agneau. La victime se défend un peu plus chez Phèdre (2 arguments relevant du logos, de la logique). Chez LF, l’agneau se défend avec trois arguments.

- Les fables sont de plus en plus développées, notamment au niveau des désignations des personnages. Esope va droit au but, ne rajoute pas de fioritures : « un agneau », « un loup ». Phèdre rajoute des périphrases : « le porteur de laine

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