Corpus de poèmes

Les trois textes proposés sont des poèmes d’amour. Le premier est écrit par Guillaume Apollinaire en 1912, où il décrit sa rupture amoureuse avec Marie Laurencin. Le poème suivant est fait par Jacques Prévert après la deuxième guerre mondiale. Il évoque la vision fugitive d’un couple pendant cette guerre. Le poète est témoin de la scène. Dans le dernier texte, Louis Aragon raconte sa rencontre avec Elsa Triolet, un amour qui le sauve.  Nous nous demandons qu’elle est l’importance de l’amour dans ces trois poèmes. Dans un première partie, nous parlerons de la vision de l’amour et nous enchaînerons sur les tonalités et conséquences des poèmes.

Dans les trois poèmes du corpus, il s’agit de trois souvenirs d’une rencontre amoureuse, mais le mode de rencontre varie. Pour Apollinaire, ce souvenir se déroule à Paris « sous le pont Mirabeau ». Ce texte évoque la mémoire d’un amour passé avec l’emploi de l’imparfait « venait », d’une rupture consommée avec le peintre Marie Laurencin, un amour qui semblait fusionnel « Les mains dans les mains restons face à face ». Ce poème comme celui de Prévert s’apparente à une chanson grâce à son refrain « vienne la nuit sonne l’heure / Les jours s’en vont je demeure »  et chez Prévert il utilise l’anaphore « rappelle toi Barbara ».  Dans le poème de Prévert, le poète observe deux amants qui s’aiment et qui sont séparés par la guerre. Le point de vue change, le narrateur est observateur, et externe, il ne vit pas l’amour qui évoqué. Ensuite le poème d’Aragon est composé de deux parties. La première est au passé, ou il évoque sa mort imminente. L’autre partie est au présent, il parle de cette amour qui l’a sauvé mais le cadre spatio-temporel de la rencontre n’est pas précisée contrairement aux deux premiers poèmes. Celui d’Apollinaire a un aspect romantique et traditionnel en contraste avec Barbara, dont le cadre est triste parce que il fait référence à la guerre « sous cette pluie de fer ».

Les trois poèmes évoque l’amour et ses tonalités sous trois formes différentes.

Apollinaire et Prévert évoquent tout d’abord des souvenirs heureux, puis les deux poèmes prennent une tonalité tragique.  Le premier texte « Le Pont Mirabeau »  prend une dimension fatale avec un amour qui disparaît comme le poème de Prévert où l’amour est détruit à cause de la guerre. Mais au contraire Aragon insiste tout d’abord sur la gravité de sa souffrance puis montre la rencontre in extremis de cette femme,  un amour sincère et profond qui le sauve. Ici l’amour prend une place très importante parce que c’est un miracle salvateur. Plus le  temps passe et plus la présence de l’être aimé lui procure du bonheur. Cependant pour Apollinaire l’espoir est important. Il attend sa bien aimée « Les jours s’en vont je demeure ». Mais le temps est assassin, il coule comme le courant de l’eau « L’amour s’en va comme cette eau courante ».  Le poète est donc impuissant face au temps.

Le poème Barbara est essentiel avec l’irruption de la guerre  « quelle connerie la guerre » parce que le dernier vers « Dont il ne reste rien »  et le registre élégiaque révèle le néant, l’apocalypse donc lorsque l’amour s’envole à cause d’un événement, tout disparaît. Le champs lexical de la mort « sang » « crèvent » « disparu » et les allitérations en « r » montre l’agressivité de la disparition de l’amour.  D’un autre coté, pour Aragon l’amour est une renaissance au monde. Cette femme est une muse qui l’inspire qui redonne vie à son corps, il retrouve la respiration « un grand collier d’air »,  les couleurs « leurs couleurs perdues »,  l’odorat « renaît au parfum ».  Le poète utilise un vocabulaire simple à l’image de l’amour qu’il veut décrire.

En conclusion, ses trois poèmes occupent une place importante dans l’évocation de l’amour. Tout d’abord, l’espoir est essentiel lorsque l’amour s’est éteint. La vie n’est rien sans amour. Et pour finir, l’amour peut être rédempteur.

Conditions →

Qualifier les rencontres :

quand, ou, type de texte,

texte 1 : évocation d’une histoire amoureuse passé, après une rupture (imparfait « venait v4).  souvenir vivace (emploi présent), il l’attend.

« vienne la nuit, sonne l’heure » présent intemporel.

 L’amour s’en va, temps assassin.

Temps qui coule avec le courant de l’eau.

Thème romantique avec la fuite du temps et l’impuissance face au temps « ni le temps...ni les amours reviennent « .

Souvenir des moments passés des amants sous le pont Mirabeau.

Cadre romantique mais nostalgique.

le poète évoque la souffrance, l’amour, la nostalgie.

amour gestuels, toucher, regard « mains dans les mains » → amour fusionnel , « amours éternels » → rappel

1. caractère musical : forme de Chanson (refrain) aspect lanssinant (rappel impuissance du poète face au temps)* 

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