Corpus - Philosophes Des Lumières

Au XVIIème siècle naît la philosophie des Lumières. Les philosophes des Lumières étaient très impliqués dans la société, il conviendra de se demander quelles étaient les caractéristiques de ce mouvement. Les textes composant ce corpus sont ceux des philosophes Dumarsais, Paul-Henri Thiry D’Holbach et Condorcet.

Dans ces trois textes, le combat contre la manipulation des esprits est très prononcé. Dumarsais se moque l’Eglise présentée comme « les autres hommes », « la raison est à l’égard du philosophe ce que la grâce est à l’égard du chrétien » mais la dénonce aussi car à cette époque elle dicte sa pensée aux fidèles et ne les laisse pas penser par eux même, ils sont comparés à « des hommes qui marchent dans les ténèbres », les ténèbres qualifiant la pensée collective et la non liberté de pensée. D’Holbach partage cette idée puisqu’il dit « Son esprit est tellement infecté de préjugés qu’on le croirait pour toujours condamné à l’erreur. » La société conditionne l’esprit du peuple, qui ne cherche donc pas à se faire sa propre opinion de ce qui l’entour. Il souligne également que « l’homme » comme il le dit, ne peut s’épanouir dans cet environnement et donc « il ne peut parvenir au bonheur ». Dans le dernier texte de Condorcet, cette pensée est toujours présente et dénonce cet enfermement des pensées : « les préjugés qui ont si longtemps affligés et corrompu l’espèce humaine », les esprits sont soumis. Il présente l’un des combats des philosophes des lumières comme celui contre « le caractère de l’oppression, de la dureté, de la barbarie » que représente le contexte de cette époque. Les trois auteurs s’accordent donc dans leur opposition face à la société, leur désir de changement se fait ressentir.

En effet, au sein de ces textes la volonté de l’amplification du progrès est omniprésente. Les mêmes mots reviennent systématiquement dans chacun des textes comme « connaissance », « raison », « esprit », « réflexion », « observation » et « vérité » qui prouve que le fait de résonner par soi même est une avancée majeure dans la société, mais il est dur de faire assimiler ce résonnement aux hommes, alors comme le dit D’Holbach « Il est donc important de chercher à détruire des prestiges qui ne sont propres qu’à nous égarer. », à contrario de ce peuple ignorant, les philosophes sont eux très cultivé et bien souvent des hommes de sciences qui se basent sur des faits prouvés « il prend pour vrai ce qui est vrai, pour faux ce qui est faux, pour douteux ce qui est douteux » d’après les mots de Dumarsais. Les trois auteurs veulent faire découvrir la « vérité » aux autres hommes. Condorcet constate que certains philosophes célèbres créer des écoles « en faveur de la vérité », puisque Dumarsais le dit lui même « il veut trouver du plaisir avec les autres ; et pour en trouver, il faut en faire ».

Selon les trois textes proposés, les caractéristiques du mouvement des Lumières sont le combat contre la manipulation des esprits et la volonté du progrès, pour finir avec les mots D’Holbach : « La vérité est une, elle est nécessaire à l’homme, elle ne peut jamais lui nuire. »

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