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Le Philosophe Du XVIIIe Siècle

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Par   •  1 Novembre 2011  •  1 096 Mots (5 Pages)  •  1 215 Vues

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Je devrais écrire un mot sur la figure du philosophe tel que présenter dans l'article de Dumarsais de l'Encyclopédie pour bien montrer en quoi elle me semble importante et nécessaire à notre époque et dans notre contexte.

« La raison est à l'égard du philosophe, ce que la grâce est à l'égard du chrétien. » - César Chesneau, sieur Dumarsais

Je vais laissé de côté l'importance primordiale que peut avoir la science expérimentale et la raison pour ces philosophes. Il me semble que c'est là une chose qui va de soi pour un philosophe. Je vais plutôt me tourner vers le pan social. Dumarsais dans son article, comme dans un petit texte (sans doute une version plus longue de l'article publié dans l'encyclopédie), précise qu'un élément important et presque même nécessaire du philosophe de son siècle est d'être sociable et de développer au même titre que ses compétences intellectuelles, ses talents sociaux.

« Ainsi la raison exige de lui qu'il connoisse, qu'il étudie, & qu'il travaille à acquérir les qualités sociables. »

On peut noter là une grande différence avec la conception précédente de l'homme d'idée comme penseur isolé et pris dans sa tour d'ivoire. L'idéal précédent était austère et religieux, tandis que les Lumières se sont développées dans les salons mondains où le loisir de mise et où l'ennui devait être chassé.

Le mode de vie mondaine exige que chacun connaisse les règles de bienséances, les manières. Cet impératif devient au XVIIIe siècle une exigence de raison. L'idéal social, philosophique est celui des sociétés mondaines, des salons, des clubs et des cafés. La politesse est structurée chez plusieurs philosophes comme une nécessité sociale, une forme de vertu.

Pourquoi est-ce que le philosophe devrait être sociable? Parce que c'est ainsi que les sociétés vivent le plus harmonieusement diraient-ils. Les solitaires, les ermites ne sont pas semblables au philosophe. Le philosophe aime sa société, il la chérit et ne peut donc pas vouloir la fuir ou l'imaginer comme une ennemie.

« Notre philosophe ne se croit pas en exil dans ce monde; il ne croit point être en pays ennemi; il veut jouir en sage économe des biens que la nature lui offre; il veut trouver du plaisir avec les autres: & pour en trouver, il en faut faire: ainsi il cherche à convenir à ceux avec qui le hasard ou son choix le font vivre; & il trouve en même temps ce qui lui convient: c'est un honnête homme qui veut plaire & se rendre utile. »

Le philosophe est donc radicalement un homme immanent, du monde terrestre. Ce n'est pas un religieux qui attend quelque chose d'un autre monde. Il n'est pas exilé d'un quelconque monde pour un péché commis il y a de cela quelques générations. C'est un homme de terrain qui se veut pédagogue, penseur et acteur de son monde.

Cette manière de voir l'homme érudit, sage et philosophe n'est pas une création entièrement originale de ce temps. La généalogie de cette idée peut remonter au siècle précédent avec, par exemple, la figure l'honnête homme et du libertin ou même avant avec le courtisant et l'humaniste. C'est dans cette ligne que l'on peut aussi voir l'émergence d'une autre figure importante de la philosophie du XVIIIe siècle dont je parlerai une autre fois : l'athée

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