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Corpus: Hugo , La Bruyère , Et Prévert

Compte Rendu : Corpus: Hugo , La Bruyère , Et Prévert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Avril 2013  •  1 098 Mots (5 Pages)  •  1 741 Vues

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Les trois textes du corpus, le portrait de Gnathon par La Bruyère, l'extrait deChoses vues de V. Hugo et « La grasse matinée » de Prévert ont en commun de vouloir dénoncer l'égoïsme et l'indifférence à la situation d'autrui. En effet , ils visent à dénoncer des situations inacceptables : l’égoïsme forcené de Gnathon, le face-à-face scandaleux du misérable voleur et de la riche duchesse ainsi que la folie meurtrière de l’affamé halluciné. Le registre pathétique est très présent chez Hugo et Prévert tandis que le registre satirique est lui très présent chez La Bruyère. Ils s'agit de dénoncer une structure sociale inégalitaire qui favorise l'injustice et l'exclusion .On peut donc se demander en quoi la composition de ce texte sert-elle la thèse politique avancé par Victor Hugo .

Tous trois cherchent à susciter l'indignation du lecteur. Ils jouent donc sur les sentiments de répulsion du lecteur et relèvent de la persuasion plus que de la conviction.

La Bruyère décrit un personnage totalement égocentrique qui méprise autrui et ne pense qu'à son propre intérêt comme en témoigne la première phrase de l’extrait : «  Gnathon ne vit que pour soi et tout les hommes ensemble à son égard sont comme s’ils n’étaient point »V. Hugo rapporte une anecdote dans laquelle un homme misérable, arrêté pour avoir volé du pain, observe une riche duchesse qui, elle, ne le remarque même pas. Enfin, Prévert raconte l'histoire d'un homme qui n'a pas mangé depuis trois jours, sans rencontrer la compassion de quiconque, et qui finit par tuer un homme pour lui voler quelques pièces et se nourrir. Les trois textes ont donc une portée relativement polémique dans leur dénonciation de situations injustes et partiellement pathétique pour Hugo et Prévert .En outre, dans les trois cas, les individus présentés ont une dimension allégorique. Il y a une volonté des auteurs de ne pas s'enfermer dans un cadre anecdotique . En effet, Gnathon reste relativement indéterminé, de même que « l'homme » présenté dans le texte de Prévert. Hugo remarque même explicitement que « cet homme n'était plus pour [lui] un homme, c'était le spectre de la misère, c'était l'apparition […] d'une révolution », l'homme devient alors le symbole de tout un peuple oppressé par une noblesse indifférente. Cependant, ces textes présentent des différences au niveau générique. En effet, le texte de La Bruyère est un portrait, alors que celui de Hugo s'apparente au journal intime et que l'auteur présente son récit comme une anecdote authentique qu'il vient de vivre : « Hier, 22 février, j'allais à la Chambre des Pairs. » Il se met donc directement en scène dans son récit dans une démarche quasiment autobiographique, comme le soulignent l'usage du pronom personnel « je » et la précision du cadre spatio-temporel. Enfin, le texte de Prévert est un poème en vers libres, qui, à la différence du portrait, présente un récit : la faim de l'homme aboutit finalement à un crime présenté comme un fait divers. Notons également le recours systématique à des jeux d'opposition pour souligner les inégalités et accroître les sentiments d'injustice .(relevés ?)

Par ailleurs, le ton est sensiblement différent dans les trois textes. En effet, La Bruyère dresse un portrait satirique et caricatural de Gnathon, l'homme égoïste et indifférent à autrui : la description relève de la caricature et accumule en une seule figure indéterminée les marques superlatives

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