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Consolation à M. Du Périer : Commentaire

Commentaire de texte : Consolation à M. Du Périer : Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  545 Mots (3 Pages)  •  830 Vues

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Les nombreux euphémismes atténuent l’évocation de la mort. Aux vers 5, 21, 23, 24, etc., le poète évoque de manière réaliste la mort. Le poète a écrit cette consolation pour consoler et faire réagir un ami qui a perdu sa fille. La mort est évoquée au moyen d’euphémismes, de métaphores, afin de ménager le destinataire de la consolation : comparaison fille / rose (métaphore strophe 4 → l’évocation de la mort est adoucie par « elle a vécu », « le pire destin », « terminé sa carrière » (= sa vie), « maison céleste », « Parque » (= déesse de la mort), « barque » (= barque de Charon, qui transporte les morts sur la rive des Enfers) → références mythologiques. La mort est aussi présentée sous ses traits les plus frappants (c’est typiquement baroque) : champ lexical de la mort, absence de sentimentalisme, les strophes 2, 5 et 6 sont marquées par des interrogations qui examinent froidement la situation afin de redonner du courage à Du Périer. Alliance très étroite entre la vie et la mort, l’évocation du concret de l’abstrait, notamment au moyen de la métaphore de la rose. L’homme face à la mort Il y a différentes réactions de l’homme face à la mort : Du Périer souffre (cf. champ lexical), il a perdu la raison (strophes 2, 5 et 6), il veut retourner en arrière afin de changer le destin → c’est un père effondré par la mort de sa fille. Devant la mort, l’homme se sent perdu, comme dans un labyrinthe (strophe 2 : « dédale », « ta raison perdue », « ne se retrouve pas »). L’errance est renforcée par la syntaxe (strophe 2) : rejet du verbe à la fin du vers → l’esprit humain divague devant la douleur de la mort. On remarque le champ lexical de la douleur et l’évocation de la nostalgie (strophes 5 et 6 : conditionnel et subjonctif → développement de l’irréel). Le lyrisme Genre du texte : il s’agit d’une consolation adressée à un ami qui témoigne de la délicatesse du poète, d’un signe d’amitié sincère, sous une apparente froideur. Le tutoiement et « mon Du Perier » et « injurieux ami » prouvent la réelle amitié qui lie les deux hommes. Dans la dernière expression mentionnée, le poète reconnaît sa sévérité, sa dureté. Le discours tenu par le poète : refus des illusions (vers 25 : « non, non ») → sous une dureté apparente, se cache une volonté de faire réagir un ami, un appel à la raison. « Commun trépas » relève d’un certain stoïcisme : il faut accepter sa condition de mortel et ne pas se montrer trop sensible pour éviter de souffrir. La comparaison de la jeune fille avec la rose est empruntée à Pétrarque (cf. Ronsard). La métaphore de la strophe 4 fait référence à l’éphémérité. Musicalité du texte : du point de vue des sonorités, la strophe 4 reflète l’ensemble de la construction du poème : chiasme, antithèses, épanadiplose, alternance du pluriel et du singulier. Il y a aussi une alternance entre alexandrins et hexasyllabes. Les rimes masculines et féminines participent d’un équilibre harmonieux entre la douceur et la force → il s’agit du rythme du distique élégiaque latin (cf. l’élégie latine).

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