Commentaire,le soleil des scorta

    Commentaire Le Soleil des Scorta, Incipit

        Nous allons étudier l’incipit du roman Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé. Celui-ci est un écrivain français du XXIè siècle qui a obtenu le prix Goncourt pour ce roman en 2004.On peux ainsi se demander, En quoi l’incipit inscrit le récit dans le tragique ? Nous verrons dans un premier temps le paysage annonciateur de la mort qui offre une dimension tragique au texte puis dans un second temps nous observerons un personnage tragique soumis à la fatalité.

        1- Un paysage sans vie, annonciateur de la mort                     

A. Des lieux marqués par la mort → dimension tragique

1. Absence de toute vie humaine, animale, ou végétale : « Impossible de croire qu’une vie animale ou  végétale ait pu trouver- sous ce ciel sec- de quoi se nourrir » l8-10. La présence humaine semble extraordinaire : « Cette présence humaine, dans un paysage si désertique, dut sembler bien comique à l’âne » l57, 58.

- Ce paysage aride, désertique, est peu propice à la vie. CL aridité : « poussière » l12, « rocailles » l15, « ciel sec » l9.

- Cette absence de vie, ce néant est marqué par les négatives : « Pas un souffle de vent » l2.

- L’anaphore de « il était impossible », parfois sous-entendue par l’ellipse, montre que ce paysage ne possède aucune trace de vie. Il est gagné tout entier par la mort.

2. Destruction du paysage :  le soleil transforme le paysage « une fournaise qui abolissait les couleurs » l.30-31, la mer est dite « enchevêtré » l.44

3.

4.

→ Dans ces premières pages, tout conduit à la mort. La mort inéluctable dans ce paysage confère au texte une dimension tragique.

B. Toute puissance du soleil, vecteur de mort→ dimension tragique

1. Omniprésence du soleil.

CL correspondant : « La chaleur du soleil » l1, « chaleur » l4, l19, « ciel sec » l9, « brûler », l11, « air brûlant » l16, « le soleil » l26, « fournaise » l30, « la puissance du soleil » l35, « brillante de chaleur » l38.

2. Victoire du soleil sur les autres éléments

- Personnification des éléments, de la nature. Le « vent » ne « frémit » (l2) plus. La terre « gémi[t] » l4, « est condamnée à brûler ». Présence de l’eau avec la mer.

- Toute puissance du soleil sur les autres éléments.Il est placé en sujet agissant dès les premières lignes du texte : « La chaleur du soleil » l1. Il est lié aux verbes d’action : « fendre ».

- La nature personnifiée subit la toute-puissance du soleil.

. Absence d’air en raison de la chaleur du soleil, et du climat aride: « Pas un souffle de vent » l2.

. Terre brûlée par le soleil (l1, 4, 11)

. Eau vaincue par le soleil : « Il était impossible de croire qu’en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l’eau ait irrigué les champs et abreuvé les oliviers » (l6-8).

La mer « ne servait qu’à réfléchir la puissance du soleil » l35. La négation restrictive marque la domination du soleil sur la mer, la victoire du feu sur l’eau. La mer se transforme en miroir, qui reflète la force du soleil.

La mer est « brillante de chaleur » l38.

-Sous l’action du soleil, la nature est vouée à la mort.

CL souffrance : « gémissait de chaleur » l4

CL mort: « fendre » l1, « évanoui » l3, « s’évaporaient » l25, « condamnée à brûler » (= implique la présence d’un châtiment)

→ Univers tragique caractérisé par la prédominance du soleil.

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