Commentaire sur le scène 3 de la pièce de théâtre La farce de Maître Pathelin

Vous commenterez la scène 3 de la farce de maître Pathelin v.87-144 (« Vous m'avez rappelé la fable... ==> mais pleureray a chaudes larmes. » ) Toutes les parties de votre commentaires devront être développées ( pas de simple plan).

La farce de Maître Pathelin est une pièce de théâtre en octosyllabes composé vers la fin du Moyen Âge dont l'auteur est anonyme. Elle est considéré comme l'une des meilleures et des plus anciennes pièce de théâtre comique médiéval mais elle est aussi souvent considéré comme la première pièce comique dans la littérature française. L'histoire relate les aventures d'un avocat, maître Pathelin, qui n'ayant pas d'argent va user de sa ruse et de l'aide de sa femme Guillemette pour tromper un drapier et va ainsi le voler. Mais celui-ci va ensuite être solliciter par le berger du drapier afin que celui-ci le défende et va ainsi être tromper par le berger qui ne lui payera pas sa prestation malgré qu'il ait gagné l'affaire. La scène étudier ici se situe après que Pathelin ait trompé le drapier. En effet celui-ci rentre chez lui auprès de sa femme Guillemette afin de lui expliquer son plan concernant le moment ou le drapier va venir récupérer son argent.

En quoi cette scène est-elle caractéristique du genre farcesque ?

Nous étudierons dans un premier temps la comparaison que fait Guillemette entre la fable le corbeau et le renard et la ruse de Maître Pathelin, nous verrons ensuite en quoi Pathelin peut être qualifié de fourbe, enfin nous nous attarderons plus particulièrement aux relations du couple Guillemette et Pathelin.

Tout au début du texte Guillemette nous annonce qu'elle va comparer les actes de maître Pathelin avec la fable le Corbeau et le Renard, qui sera reprise plus tard par Jean de la Fontaine, lorsqu’elle dit : « Vous m'avez rappelé la fable du corbeau qui était perché... ». Elle va par la suite nous expliciter plus en détails cette fable qui compte l'histoire d'un renard qui convoite un fromage qu'un corbeau perché dans son arbre a dans son bec. Afin d'arriver a ses fins il va flatter le corbeau tout d'abord sur son plumage puis sur sa façon de chanter. Le Corbeau se sentant si flatter voulu montrer toute l'étendu de son talent en chantant et lorsqu'il ouvrit le bec laissa tomber son fromage qui fut récupéré par le renard. Cette fable peut donc tout à fait être comparer à l'attitude de Pathelin qui flatta tellement le drapier que celui-ci finit par lui faire confiance et par lui faire crédit « vous l'avez happé par des flatteries et attrapé en lui servant de belles paroles ». Guillemette insiste ensuite de nouveau sur le fait que les deux histoires sont comparables : « comme fit Renard pour le fromage ». Elle va même jusqu'à utiliser une métaphore lorsqu'elle dit « vous l'avez dupé en jouant du bec », ici jouer du bec signifie flatter quelqu'un pour arriver à ses fins. Elle utilise le mot bec qui pourrait être assimiler au bec du Corbeau pour le comparer a la bouche de son mari mais elle utilise aussi le mot « happé » qui peut signifier attraper avec le bec ou la gueule. Lorsqu'elle compare Pathelin à un renard on comprend que c'est surtout pour sa ruse car le renard est un animal bien connu pour cette qualité. Lorsque Guillemette fait cette comparaison on constate immédiatement qu'elle connaît très bien son mari puisqu’elle ne doute pas un instant de ce qu'elle avance « j'en suis sûre ».

A travers cette comparaison Guillemette nous expose déjà un trait de caractère de Pathelin qui est la ruse. Mais nous pouvons même aller jusqu'à dire qu'il est fourbe.

En effet nous avons vu que Pathelin a auparavant flatter le drapier afin d'obtenir de lui un crédit puisqu'il explique que celui-ci va « venir braire pour avoir promptement son argent ».Il a donc façon sournoise en cachant ses attentions au drapier dans un but malveillant. Mais sa fourberie va bien au delà d'une simple petite arnaque puisqu'il va mettre au point un stratagème afin de ne pas avoir à lui rembourser un sous en se faisant passer pour mourant. Il qualifie lui même son action de «bon  tour » se laissant convaincre qu'il fait une simple farce alors que c'est pire que cela puisque c'est plutôt une fourberie dans le sens ou il va tromper le drapier de façon basse et odieuse. En effet en détaillant les étapes de son « tour » on comprend que Pathelin va utiliser

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