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Commentaire sur le chapitre 9 du roman Thérèse Desqueyroux de Mauriac

Mémoire : Commentaire sur le chapitre 9 du roman Thérèse Desqueyroux de Mauriac. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2015  •  602 Mots (3 Pages)  •  5 749 Vues

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Mauriac est un romancier du XXème siècle qui a pour habitude de traiter dans ses romans des personnages tourmentés dont il analyse les ressorts psychologiques. Dans Thérèse Desqueyroux il présente un personnage de femme au profil assez ambigu : il s’agit d’une bourgeoise de province qui a tenté d’empoisonner son mari.

Le texte que nous avons à l’étude est un extrait du chapitre IX. Thérèse confronte Bernard après l’analepse qui l’a aidé pour savoir les raisons de son acte. Thérèse a encore de l’espoir entre leur relation. Bernard la juge.

Que dénonce Mauriac dans cet extrait ? Le commentaire s’attachera à montrer dans un premier temps le procès de Thérèse Desqueyroux par son mari et dans un deuxième temps le portrait de Bernard par l’écrivain.

Dans cet extrait de Thérèse Desqueyroux, Mauriac nous propose le procès de Thérèse par son mari.

Bernard, l’époux, prend le rôle du juge. Il fait le procès qui n’a pas eu lieu. Nous remarquons la domination de ce personnage. En effet, il y a environ vingt-cinq lignes pour lui alors que Thérèse n’en a que cinq. De plus, elle veut s’informer sur son sort et cela explique l’emploi des courtes répliques et de l’interrogation. D’ailleurs, on peut aussi voir ce rôle de juge et cette domination par l’emploi du futur qui a une valeur impératif et le subjonctif pour donner des ordres à Thérèse : « faisons vite », « nous quitterons », « il faut qu’on vous voie ». Le lecteur a l’impression que Bernard sait ce qu’il fait, il contrôle tout : « il consulte ses notes » (l.3)

Par ailleurs, le narrateur met en évidence la condamnation de Thérèse par son mari. Sa sanction est l’enfermement. Elle ne peut rester que dans sa chambre : « l’accès de toutes les autres pièces vous demeure interdit. » Elle sera même servie à manger là-bas et n’aura plus le droit de voir sa fille Marie ainsi que sa tante. C’est un régime carcéral : Thérèse sera traitée comme une prisonnière. On voit cela par l’aller dans les bois comme une promenade du prisonnier. En outre, Bernard veut garder l’image du couple heureux devant la société. Les apparences sont très importantes pour lui. Il n’accepte donc pas de changer leurs habitudes. Non seulement il l’oblige d’assister à l’Eglise chaque Dimanche mais aussi d’aller chaque premier jeudi du mois à la foire de B., chez son père. Il devient celui qui la conduit. Elle est forcée de lui obéir.

D’autre part, nous pouvons voir comment Thérèse réagit peu car elle se sent et se sait coupable. Et pourtant elle lui reste superieure : « Je vous fais peur, Bernard ? ». Il l’a jugé physiquement alors qu’elle l’a jugé moralement. Pour donner l’avis de la femme sur son mari, le point de vue adopté par le narrateur est interne de Therese : « Therese demeure attentive […] les cimes innombrables », « Entre les mille […] cet imbécile […] la plus basse. » Le conditionnel « aurait voulu » marque l’impossibilité.

Mauriac dénonce dans cet extrait une société hypocrite qui défend les apparences et qui ne règle pas les problèmes. Il le fait par l’intermédiaire du procès que fait subir Bernard à Thérèse.

Quelques mois plus tard, il aura pitié

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