LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire littéraire laurent gaudé le tigre bleu de l'euphrate

Commentaire de texte : Commentaire littéraire laurent gaudé le tigre bleu de l'euphrate. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 698 Mots (7 Pages)  •  3 751 Vues

Page 1 sur 7

Changeat                                      Commentaire littéraire :                        Décembre 2018

Thibault            Texte C : Laurent Gaudé, « Le Tigre bleu de l’Euphrate », 

1°S                                                               Acte X, 2002

[pic 1]

Commentaires :[pic 2]

        L’extrait qui nous est présenté est issu de l’Acte X, de la pièce « Le Tigre bleu de l’Euphrate », écrite par Laurent Gaudé en 2002. Ce passage se situe à la fin de la pièce, où sur scène, seule la voix d’Alexandre le Grand se fait entendre. En effet, depuis l’antiquité, il n’a cessé de fasciner les auteurs et dramaturges à travers ses aventures et ses conquêtes. Gaudé met en scène ici un personnage confronté à la mort, Alexandre vit ses derniers instants dans cette scène de dénouement. Il paraît donc intéressant ici de se demander quels ont étés les choix de Laurent Gaudé pour confronter face à la mort ce personnage emblématique dans cette scène de dénouement ? Nous verrons d’abord les caractéristiques données à Alexandre le Grand, puis nous aborderons l’atmosphère que Gaudé à voulu donner à cette scène, enfin nous verrons en quoi cette scène constitue-t-elle une scène de dénouement.

        Dans ce monologue que fait Alexandre le Grand, le spectateur découvre plusieurs facettes du personnage. On le redécouvre confronté à la mort qui développe en lui un retour à la précarité de l’humain. En effet, dans ce passage, Alexandre le Grand fait le bilan de sa vie, de ce qu’il a accomplit. Ce bilan lui fait prendre conscience de la fuite du temps, il l’exprime dans les vers 17 et 18 : « A l’instant de mourir, Je pleure sur toutes ces terres que je n’ai pas eu le temps de voir » . Aussi, il se rends compte que tout le pouvoir qu’il à acquiert, toutes ses richesses, sont purement matériels et inutile en fin de compte. L’anaphore aux vers 21 et 22 avec « Malgré » et le vers 23 qui suit, illustrent biens cette idée : « Malgré les trésors de Babylone, Malgré toutes ces victoires, Je me présente à toi, nu comme au sortir de ma mère. ». Alexandre le Grand, malgré tout le pouvoir qu’il à eu, toutes les terres qu’il a conquît et les trésors qu’il à acquiert, redeviens face à la mort, un homme comme un autre.

        De plus, ces derniers instants lui remémorent ses conquêtes et par conséquent, lui rappellent celles qu’il n’a pas pu faire. Tout le chemin qu’il a parcouru faisait de lui un homme d’action, hors ici, il se rends compte notamment à travers cette anaphore avec « Je ne vais plus », aux vers 26 et 27 : «  Je ne vais plus courir, Je ne vais plus combattre... » qu’il est, face à la mort, d’ores et déjà réduit à l’immobilité, réduit à abandonner tout espoir.

        Enfin, Alexandre le Grand apparaît un peu égocentrique. En effet, vivant ses derniers instants, il semble dévoiler une face cachée de sa personnalité. Tout au long du monologue, il ne cesse d’employer le premier pronom personnel du singulier : « Je » ramenant ainsi tout à lui. De plus il ne fait à aucun moment référence à ses soldats, son armée qui lui à permis de faire toutes ces conquêtes. Vers 10 : « Je suis l’homme qui a arpenté la terre entière... » Ce vers renvoi bien cette idée d’égocentrisme, il y explique clairement son passé glorieux sans évoquer tout les hommes qui le lui ont permit. Ainsi, l’idée composée d’une hyperbole, vers 27 : «  Je serai bientôt l’une de ces millions d’ombres qui se mêlent et s’entrecroisent dans tes souterrains sans lumière. » le fait d’être réduit en une ombre parmis des millions semble lui déplaire. On notera l’antithèse opposant l’ombre et la lumière qui est aussi une métaphore, des hommes sans pouvoirs et du commun des mortel pour l’ombre, et de la gloire et du pouvoir du passé d’Alexandre le Grand pour la lumière.

        A l’aide de nombreux procédés stylistiques, et sa manière d’écrire, Gaudé vient donner à ce dénouement une atmosphère à la fois lyrique et pathétique. En effet, les grands thèmes du lyrisme traversent cet extrait. Ainsi, Alexandre exprime des émotions personnelles intenses, comme celle de la mort, de la fuite du temps, de la solitude ou encore de la nostalgie. L’emploi de la première personne du singulier : « Je » tout au long de l’extrait est aussi caractéristique du registre littéraire du lyrisme. De plus, Gaudé utilise l’anaphore pour qu’Alexandre exprime ses émotions, notamment sur la conscience de la fuite du temps : « Je pleure sur toutes ces terres que je n’ai pas eu le temps de voir…Je pleure sure le Gange... » vers 18 et 19. Alexandre exprime aussi à travers l’anaphore vers 4 et 5 : « Sans épée, ni cheval, Sans ami, ni bataille » qu’il va mourir seul. Aux vers 21 et 22 il exprime sa nostalgie dans une autre anaphore : « Malgré les trésors de Babylone, Malgré toutes ces victoires. » ici il se remémore ses plus belles conquêtes et ce qu’il à accomplit.

...

Télécharger au format  txt (8.7 Kb)   pdf (137.2 Kb)   docx (14.1 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com