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Commentaire littéraire - l'écriture ou la vie Jorge Semprun

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Par   •  27 Janvier 2019  •  Commentaire de texte  •  1 794 Mots (8 Pages)  •  993 Vues

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I/ La faiblesse de Halbwachs

Tout d'abord trois lignes introduction avant d'entrer dans le cœur du texte destiné à situer la scène et à permettre le déroulement. 2 indications, lourdes de sens : la première “ il avait tourné les talons et m'accompagnait jusqu'au châlit de Maurice Halbwachs” (l.1-2) : Le pronom personnel “il” renvoyant à un Kapo se veut ici impersonnel comme pour marquer l'indifférence de ce dernier, la banalisation de son quotidien, d'autant que, la seconde :  “Dein Herr professor, avait-il chuchoté, Kommt heute noch durch’s Kamin !” , Euphémisme cruel et détachée, pour signifier la destruction d'un être par le four crématoire…

        Ce personnage, vecteur de mort, parti, l'intimité du récit vient se substituer à la froideur de ce qui l’a suscité.

        1)la fraternité des deux hommes

La manifestation première de la fraternité, face à la faiblesse d’Halbwachs passe par le toucher : “J'avais pris des mains de Halbwachs qui n'avait pas eu la force d'ouvrir les yeux. J'avais senti seulement une réponse de ses doigts, une pression légère message presque imperceptible” (l.5-7) la description de sa faiblesse, marqué par la négation du verbe n'avait pas eu la force de, semble compensé par une réaction tactile, celle de ses doigts, même si l'adverbe de sens restrictif seulement, conforte l'état du malade, tout comme “la pression “ qualifié de “légère” où le message “presque imperceptible”. La réponse de ses doigts et néanmoins là, confortée par l'opposition, “une pression légère”, et l’asyndète consécutive “message presque imperceptible”. De fait, la “réponse”, suivi de la “pression” qui se fait “message”, présentent bien, par le biais de ce rythme ternaire en gradation ascendante, présence, réconfort et empathie.

        2)une véritable dégradation physique

Le fait est que Halbwachs était parvenu à la limite des résistances humaines (l ?-4):Son âme s'en va, peu à peu, mais aussi son corps, victime de la dysenterie.L'auteur présente la maladie de manière concrète et sans détour : “Il se vidait lentement de sa substance, arrivé au stade victime de la dysenterie qui l'emportait dans la pesanteur” (l.9-10). Les deux imparfait duratif inscrivent la perte de soi-même dans une dégénérescence continue, d'autant que la personnification de la dysenterie - l'emportait”, confère à cette dernière une force implacable, qui fait perdurer la souffrance, comme en  témoigne l'adverbe lentement. Elle s'accompagne d'une perte de l'intégrité et de la dignité physique, s'agissant du “détresse immonde”,( ligne 13), et de “la honte de son corps en déliquescence” (l.13),due, malgré la faiblesse, à une prise de conscience de cette terrible dégradation physique:” la détresse immonde” est bien ce désespoir face à l’immonde,au dégoûtant qui s'empare de soi ;elle va de pair avec la honte d’un corps qui se liquéfie en soi, malgré soi ...

        3)En opposition, la noblesse morale d’Halbwachs

Art, ce qui perdure, face à un cormoran, se dérobant, c'est toujours la présence de l'ami, sa fidélité et sa compassion, elle qui ne connaissent pas de limites alors que je lui racontais n'importe quoi, simplement pour qu'il entende le son d'une voix ami, il a soudain ouvert les yeux ligne 11 l'ami prêt à tout, l'ami reconnue par la Montmorency d'un ouvert les yeux, lui il en avait pas eu la force ligne 5. et c'est aussi, et surtout, sa grandeur spirituel qui suffit à transcender la maladie et toute indignité :  mais aussi une flamme de dignité, d'humanité  vaincu mais inentamé” ( ligne 14): à travers le regard, l'âme  continue de s'exprimer :  les assonances en “ité”, ainsi que les allitérations en”t”  inscrivez cette expression de l'âme dans une conduite et une pérennité indestructible, celle de celui qui, en dépit de tout, c'est un homme, d'autant que l'antithèse” humanité vaincu mets une entamer” entamer, renvoie à la d'une info à mais mais, comme le privatif ”in” de”instantannée”, l'humanité, intérieur, profonde, celle qu'on a au fond de soi peux rester intact: l'intégrité de soi en dépend point cette supériorité de l'âme qui passe par le regard se poursuit:” la lueur immortel d'un regard qui constate l'approche de la mort, qui sait à quoi s'en tenir, qui en a fait le tour, qui en mesure face à face les risques et les enjeux, librement: souverainement”.  ( ligne 14 17). là encore, le préfixe privatif contenu dans la Jack” est morte”, rang cette lueur de vie, cette” 7 la” flamme, un indestructible indestructible, reste complet les l'énumération des subordonnées 4 proposition subordonnée relative relative, introduite anaphorique” qui” en gradation ascendante: un regard un qui établit une logique, ultime, entre les fait, un regard qui, en temps expression de la pensée, marque une totale compréhension de la mort, de la manière la plus grande qui soit:” librement: souverainement”: 2 adverbes, en rythme binaire, le second étant, en asyndète consécutive la suite attendue du premier :  encore prisonnier, s'oppose inaliénable, supérieure, transcendant: roi; cette affirmation de la force intérieure vient bel et bien contrecarrer l'implacable dégradation corps.

II/ Le rôle de la poésie

        1)l’auteur-narrateur, un accompagnateur spirituel

L'adverbe temporel ”alors”( ligne 18), qui va opérer un retour à la première  personne, le je de l'auteur - narrateur Montre bien que le passage de la description du professeur Halbwachs virgule aux sentiments qu'elle suscite chez Semprun : Il est là, présent, et, en même temps que le spectateur d'un moment, il continue de se faire acteur: il est celui qui se souvient et qui écrit ce passé douloureux mais aussi celui qui leur vie, comme le suggère l'emploi des présents des lignes 18 à 22: “ alors, dans une panique soudaine, ignorant si je puis invoquer quelques dieux…. je dis à haute voix…. quelques vers de Baudelaire c'est la seule chose qui me viennent à l'esprit”.  l'auteur- narrateur, qui veut aider son ami à  passer de la vie à la mort, à” l'accompagner” virgule peu d'abord à un appel au divin:” invoquer quelques dieux” serai, entre la sienne propre, réel et sans condition, demander de l'aide à une instance supérieur et infini, quelle qu'elle soit comme en témoigne l'adjectif un défilé” quelque”: en parallèle circonstances, il ne s'agit plus d'un Dieu unique, spécifique à chaque religion, mais d'une qualité, en laquelle faire appel, désespérément, en pareil car, répondant à la nécessité d'une prière”; s'en remettre à elle mieux à meme  d’aider que soi. “ pourtant”, c'est à la poésie que Semprun va faire appel. merger par l'émotion:” la gorge serrée”,” essayant de maîtriser”,” de la timbrées comme il faut”, se sort” quelques verres de Baudelaire”, la seule chose qui me viennent à l'esprit.  la solution serait donc la poésie: la littérature qui nourrit la, peux t'aider à vivre….. et à mourir.

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