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Commentaire "le philosophe Scythe" de La Fontaine

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Par   •  19 Février 2016  •  Commentaire de texte  •  1 493 Mots (6 Pages)  •  2 896 Vues

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Lecture Analytique : « Le philosophe Scythe », La Fontaine

Admirateur de l’antiquité, La Fontaine s’inspire de différents écrivains tels qu’Esope et Phèdre pour écrire ces fables. Pour rédiger cette œuvre, 20ème fable du douzième livre, c’est-à-dire le 3ème recueil de Fables, publié en 1694, s’inspire d’un écrivain latin Aulu-Gelle ainsi que de Virgile. Cette fable versifié, en alexandrin et octosyllabe, nous présente le voyage d’un Scythe en Grèce et vas nous amener à réfléchir sur 2 conception de la vie et à se demander si le Scythe tire profit de son voyage ? Je vous propose de voir dans un premier temps la place accorder au récit ainsi que les différences entre les 2 personnages, ensuite les deux philosophies de la vie et enfin de la prise de position du narrateur.

En ce qui concerne le récit, la fable appartient au genre de l’apologue, et donc de l’argumentation indirecte, il s’agit d’un récit, du vers 1 à 29, court accompagné d’une morale, du vers 30 à 37. La présence du narrateur au vers 35 inscrit le texte dans le genre narratif. Enfin, on retrouve des paroles rapportés aux discours directes sous forme de dialogue progressive suivant l’histoire, cela instaure un schéma narratif complet, situation initiale nous présente le scythe, l’élément perturbateur est le voyage de celui-ci en Grèce et la rencontre avec le sage, la résolution est la mise en application par le scythe des conseils du sage et la situation finale, v.29, est la mort et la destruction de la nature. On reconnait également des personnages. Il y a le philosophe Scythe, dont les origines géographiques nous sont indiquées. Ce personnage est repris par un pronom personnel récurrents « il » (v.25, 26), ou par le groupe « Le Scythe » (v.8, v.13, v.21) ou « Ce Scythe » (v.30). Enfin, il est toujours représenté en action par une succession de verbe conjugué au passé simple tel que « voyagea » v.3, « trouve » v.8, « demanda » v.13. Le Sage grec quant à lui, est introduit dans le récit au vers 4 et 5 par une périphrase élogieuse qui le compare au vieillard de Tarente, mais il est également assimilé de manière mélioratif aux rois v.5. Ce personnage, tout comme le premier, est présenté en action « retranchait » v.9, « Ébranchait, émondait, ôtait » v.10. Ces 2 personnages conversent avec un dialogue rapporté aux discours direct v14 à 20 et discours narrativisé « Conseille à ses voisins, prescrit à ses amis » v.23.

Nous allons maintenant voir les oppositions entre les deux personnages. Ils s’opposent pare leur origine géographique : le 1er est présenté au vers 1 comme originaire de la Scythie, l’expression « une plus douce vie » au v.2 confirme ce que tout lecteur cultivé sait : La Scythie est une région au climat rude. L’adjectif « austère » qui caractérise le personnage va dans le même sens : il ne vit pas de manière riante dans une région riante. Le second personnage est situé en Grèce, pays méditerranéen. Présenté comme un « sage » v.4, il est comparé « assez semblable » au personnage des Géorgiques, le veillard de Tarente. Tout ce qui le caractérise : un statut de roi, presque de dieu au v.5, la satisfaction, la tranquillité, le bonheur v.6-7 l’oppose au précédent, à cela près que le premier cherche à changer de vie. L’opposition est liée à l’environnement, à certains choix de vie. Ils s’opposent également par leurs comportements : le sage est présenté en actions (v.9-10), actions expliqué au cours du dialogue avec le Scythe. Il agit pour modifier esthétiquement le travail de la nature, comme le confirme l’expression « beauté d’un jardin » v.7, qui insiste sur le résultat d’un travail effectué. Le rythme du vers 10 est représentatif de cette activité. On remarque que le choix des termes « retranchait l’inutile, ébranchait, émondait, ôtait » renvoie au lexique de l’art des jardins, sans aucune connotation négative. Son travail vise à limiter la prolifération et à garder une nature harmonieuse. A cette recherche d’harmonie et d’équilibre s’opposent l’incompréhension puis la violence destructrice du Scythe : l’incompréhension se traduit dans ses questions, qui utilisent des termes négatifs « ruine, mutilation, dommage » et soulignent une mort violente de la végétation. Il met l’accent sur l’utilisation d’instrument de destruction « serpe, faux » refusant ce qu’il présente comme un véritable saccage opéré par l’homme.

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