Commentaire humanisme

Commentaire

Le XVI siècle est marqué par l’humanisme, courant de réflexion qui pense l’homme non plus seulement comme un corps mais comme un esprit. Thomas More est un juriste, historien, philosophe, humaniste, théologien et homme politique anglais. Il participe pleinement au renouveau de la pensée qui caractérise cette époque, ainsi qu'à l'humanisme, dont il est le plus illustre représentant anglais. Dans son ouvrage, L’Utopie paru en 1516, dont nous en étudierons un extrait, il s’agira de voir la dénonciation des guerres et des conséquences néfastes que peut avoir celle-ci. Ainsi, en quoi l’Utopie peut-elle faire changer d’avis la société du XVIème siècle? Nous verrons dans une première partie, la critique du pouvoir politique et dans une deuxième partie, les conséquences d’un pouvoir bousculé.

Nous allons tout d’abord voir la critique du pouvoir politique. Il nous est présenté ici un dialogue entre Thomas More, lui-même, et Raphaël. Dans ce dialogue, Thomas More est celui qui parle le plus. Il impose alors ce qu’il va raconter par l’utilisation d’un subjonctif présent “Imaginez” l.1 Celà permet alors au lecteur de pouvoir se projeter dans l’histoire. Il décrit une scène se passant chez le Roi de France, qui pourrait faire allusion à François Ier, par les conquêtes qu’il fit : Milan, Naples, la Flandre, le Brabant, la Bourgogne… Cette accumulation donne donc au lecteur une impression qu’il fit beaucoup de conquêtes, et qu’il ne pourrait pas s’arrêter. Il explique ensuite qu’il veut renoncer à toutes ces guerres, et il les compare à “de tels bouleversements” l.6, ce qui demontre l’affrositée de ces combats. Il évoque ensuite dans son discour, un exemple sur le peuple des Achoriens, qui “habite au sud-est de l’île de d’Utopie”l.11, ce qui va aider la compréhension du lecteur. Il dit tout d’abord que “ la possession leur donnait autant de mal que la conquête” l.15. Tomas More veut montrer ici l’inutilitée des conquêtes, et des conflits qu’elle peut faire surgir. Ils ne sont jamais sereins et en paix. Ils sont toujours sur leur garde “qu’ils devaient perpétuellement être en alerte et se battre” l.17. Nous pouvons également voir que le roi aime diriger plusieurs territoires, ce qui créé des conflits avec les pays voisins : « l’attention du roi, partagée entre ses deux royaumes ». Il ne peut alors pas se concentrer sur un seul des royaumes, ce qui va poser des problèmes et qui va être impossible : «  il n’était pas possible de les conserver tous les deux »l.26 ; «  se contenter du premier » l.30. Il nous dit enfin, les côtés positifs que peut avoir un royaume et son roi « Qu’i les gouverne avec douceur et laisse en paix les pays étrangers. » l.35. Tomas More veut alors une paix entre les différents pays.

Nous allons ensuite voir les conséquences de ce pouvoir bousculé. Tout d’abord, nous avons de multiples énumérations qui montrent qu’il y a beaucoup de points négatifs sur ces guerres: “ que la guerre, chez eux, corrompait les moeurs; que le goût du brigandaje se répendait partout; que l’habitude de tuer poussait à toutes les audaces” l.20-23. L’utilisation de “que” montre une accumulation qui est très pesante et stressante, de toutes ces attaques. Beaucoup de personnes mourraient dans ces conquêtes. C’était un massacre. Mais même leur propre pays était en dangé : ‘’leur propre pays était mit au pillage ". l.19. Ils avaient aussi des pertes économiques : « l’argent fuyait à l’étranger ». Ils se tuaient pour une seule personne : « payaient de leur sang la vanité d’un seul » … Toutes ces accumulations sont ensuite renvoyées à l’euphémisme « ambitions belliqueuses » et qui créent alors un chao pour rien : «  n’aboutissent (…) à aucun résultat »l.33. Cela rend alors la guerre et les conquêtes très ridicules, puisque tout ce désastre est inutile et ne sert à rien.

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