LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire composé - Le Fou et la Vénus

Dissertation : Commentaire composé - Le Fou et la Vénus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2019  •  Dissertation  •  885 Mots (4 Pages)  •  359 Vues

Page 1 sur 4

Commentaire composé « Le Fou et La Vénus »

Nous étudions « Le Fou et la Vénus » un poème extrait du Spleen de Paris, écrit par Charles Baudelaire en 1869. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, deux mouvements littéraires majeurs apparaissent : le Parnasse puis le symbolisme. Les symbolistes, découlant du Parnasse à la fin du siècle, rompent avec les certitudes scientifiques du naturalisme et évoquent le monde, leurs idées et leurs états d’âme implicitement par des allégories et des images. Les topos des écrivains sont la mort, le rêve, le mystère et les reflets de l’âme. Ce mouvement est représenté par Mallarmé, Rimbaud, Verlaine et Baudelaire (considéré comme son précurseur avec Les Fleurs du Mal). Ainsi, on peut se demander : en quoi ce poème est-il une œuvre symbolique ? Dans un premier temps nous verrons en quoi il reflète une quête de l’idéal, puis, nous étudierons la façon dont Baudelaire exprime ses sentiments.

Tout d’abord, Baudelaire fait une description presque onirique du parc où se situe l’action. Dans ce monde utopique, la nature est personnifiée, créant une harmonie ambiante, une forme d’immobilité sereine : « Le vaste parc se pâme sous l’œil brûlant du Soleil », « les eaux elles-mêmes sont comme endormies ». Baudelaire oppose ici deux éléments : le calme de la nature et son agitation silencieuse. « L’extase universelle des choses ici ne s’exprime par aucun bruit », « c’est ici une orgie silencieuse ». Cette antithèse peut être associée au poète : calme en surface mais dont l’esprit est en effervescence, bouillonnant. Tous les éléments du tableau paradisiaque que dépeint Baudelaire sont personnifiés et intensifiés (« les fleurs excitées brûlent du désir »), transformant réellement la nature en être à part, qui cherche à se dépasser, à atteindre de nouveaux sommets esthétiques : « afin de rivaliser avec l’azur du ciel ». Le champ lexical du ciel (« soleil », « azur du ciel », « astre ») donne une dimension divine à cet ensemble qui est aussi magnifié : « On dirait qu’une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ». Baudelaire évoque les cinq sens dans son poème : « orgie silencieuse », « l’énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums » ; ces sensations évoquées ayant un effet amplifié, ce passage fait écho à la Lettre au Voyant de Rimbaud où il mentionne un « dérèglement de tous les sens ». Dans ces trois premiers paragraphes, Baudelaire place le lieu hors de portée de l’humain grâce le champ lexical du ciel, mais il évoque de nombreux éléments de taille colossale comme pour nous rappeler notre insignifiance face à l’univers, la nature, ou la force divine à laquelle l’Homme est soumis : « le vaste parc », « L’extase universelle », « ciel », « lumière toujours croissante ».

...

Télécharger au format  txt (5.4 Kb)   pdf (63.5 Kb)   docx (8.9 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com