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Commentaire composé: L'éducation sentimentale de Gustave Flaubert

Note de Recherches : Commentaire composé: L'éducation sentimentale de Gustave Flaubert. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Avril 2015  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  2 335 Vues

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COMMENTAIRE COMPOSE : FLAUBERT, L’EDUCATION SENTIMENTALE, Extrait du § 5

Le texte que nous allons étudier est un extrait du chapitre 5 du roman L’éducation sentimentale de Flaubert paru en 1869. Frédéric, jeune bachelier de 18 ans et personnage principal du roman est éperdument amoureux de Mme Arnoux, une femme mariée. Dans ce passage Frédéric vient d’apprendre l’absence de son aimée partie en province. Ce texte est avant tout un regard réaliste et esthétique sur Paris que nous nous efforcerons d’analyser. Nous verrons aussi que cette description est l’écho du sentiment de vacuité et d’ennui douloureusement ressenti par le jeune homme.

Le mouvement du texte suit tantôt le regard tantôt les allées et venues de Frédéric. Ainsi, après la phrase introductive : «Alors commencèrent trois mois d’ennui. » suivie de l’indication de son état d’âme empli de tristesse et de désoeuvrement, un long paragraphe nous présente d’une manière exhaustive les monuments parisiens qui apparaissent dans le champ de vision de Frédéric « du haut de son balcon ».

Le regard du jeune homme semble d’abord accroché par le décor morne et gris des quais s’étendant sur sa gauche, offrant ici une description fouillée, précise et non dénuée d’une certaine poésie. Ainsi, à titre d’exemple cette phrase jouant sur les nuances de gris et sur une métaphore : « la rivière qui coulait entre les quais grisâtres, noircis de place en place par la bavure des égouts ». Mais Frédéric s’en lasse vite : « ses yeux délaissant à gauche le pont de pierre de Notre Dame … ». A partir de cet instant le texte offre plutôt qu’une description détaillée, une longue liste des lieux et monuments parisiens qui se dressent et que balaie Frédéric d’un regard circulaire. Son esprit est en fait obsédé par l’absence de son aimée : « C’était par derrière, de ce côté-là, que devait être la maison de Mme Arnoux ». L’énumération des lieux est si complète que l’on pourrait aisément les localiser sur une carte.

Nous suivons alors Frédéric de retour dans sa chambre où il ne reste pas bien longtemps. Un petit paragraphe de deux lignes y suffit, et déjà « il sortait ».

Le reste de l’extrait consiste en deux longs paragraphes correspondant aux allées et venues du jeune homme. Il nous mène d’abord au quartier latin. C’est les vacances, le narrateur souligne l’aspect désert que prend alors ce quartier et qui devient, sous l’influence des états d’âme du héros, « des grands murs … comme allongés par le silence, qui avaient un aspect plus morne encore ». Il y a toutefois toutes sortes de bruits évoquant une manière de symphonie d’objets hétéroclites.

Dans le dernier paragraphe nous gagnons le quartier des grands boulevards, « l’espoir d’une distraction l’attirait » : cette promenade donne lieu à une description esthétisante de l’animation et de la lumière urbaine. On note les expressions riches en images poétiques telles que « des places éblouissantes de lumière » ou bien «les monuments dessinaient au bord du pavé des dentelures d’ombre noire » ou encore «  c’était un immense flot ondulant sur l’asphalte ».

Ainsi la capitale nous est offerte tantôt dans sa majesté tantôt dans son tumulte avec la précision des lieux, cela toujours sous le regard de Frédéric, et surtout au travers du prisme de ses états d’âme.

Si l’extrait offre un regard réaliste et esthétique de Paris il n’en est pas moins le reflet des sentiments d’ennui et de découragement qui envahissent Frédéric depuis l’absence de Mme Arnoux. L’extrait commence précisément par ce constat : « Alors

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