Commentaire Le peigne

Commentaire de texte

Le poème Le Peigne, de Germain Nouveau appartient au mouvement symboliste. Il a été écrit en 1887 et appartient au recueil «Valentines». Son auteur, Germain Nouveau, est un poète français né en 1851 à Paris. Nous allons nous demander: Comment le poète utilise-t-il l’alchimie poétique en transformant la poule en or. Pour cela, nous allons dans un premier temps expliquer en quoi le poème est il provocateur puis dans un second temps                                 

        Tout d’abord, le titre du poème est tout de suite surprenant. Le poète aborde le sujet du peigne, un objet commun et qui à premier abord ne laisse pas place au lyrisme. En effet, il se démarque en marquant un décalage avec la tradition et en sortant du commun des poèmes lyriques. Le poète utilise tout de même des procédés communs comme l’allitération en «s» dans la première strophe: « serviette », « servante », « savon », « serviteur » ou encore « savante ». Cette allitération accentue un rythme lent et monotone. Cet effet continue avec les rimes embrassées tout au long du poème, elles rendent le poème ennuyant, sans entrain. Le but de l’auteur est de provoquer le lecteur, il parle de choses banales qui renforcent l’ennui. Par exemple, il utilise un champ lexical ridicule, le champ lexical du bain : « savon »,  « éponge » et « serviette ». Ensuite, la répétition de « mon peigne est un grand seigneur » fait penser que l’auteur utilise un objet banal et en tire profit au maximum. On remarque aussi une éloge paradoxale qui mélange compliments : « Des plus nobles par la hauteur et par la propreté de l'âme. » et critiques : « S’épanouir dans sa hideur ».On ne connaît donc pas le sentiment de l’auteur envers le peigne même s’il semble le vénérer.

        En se référant à la période d’écriture de ce poème, on peut en déduire que ce poème provocateur était une satyre des poèmes de son époque. Germain Nouveau a, en quelques sortes, utiliser le peigne pour dénoncer l’abus d’hyperboles utilisées dans les poèmes lyriques. On peut constater au vers 42 : « le rend propre comme une fleur », il utilise le mot « fleur » pour ramener le thème bucolique, présents dans les poèmes romantiques par exemple, mais on remarque tout de suite que ce thème n’a rien à faire ici et que c’est une imitation d’autres poètes.

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