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Commentaire "L'Enfant et le Maitre d'école" de La Fontaine

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Par   •  8 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  841 Mots (4 Pages)  •  17 203 Vues

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Commentaire de " L’Enfant et le Maître d’école " de La Fontaine

C’est au XVIIème siècle, sous le règne de Louis XIV, que La Fontaine publie le premier recueil de ses Fables duquel est extrait « l’Enfant et le Maitre d’école » en 1668. Il illustre grâce à ses Fables les principales valeurs du classicisme, mouvement culturel et esthétique qui se développe en France entre le XVIIème et le XVIII siècle. La Fontaine est essentiellement connu pour ses Fables, mais c’est aussi un dramaturge qui publia dans une moindre mesure des contes comme « le Cocu, battu, et content » en 1665. De plus les Fables de La Fontaine ont la particularité de pouvoir être lues à différents niveaux, par un public enfantin tout autant que par des lecteurs adultes. En tout point, la fable raconte l'histoire d'un maître d'école qui fait la leçon à un enfant sur le point de se noyer avant de le sauver. Les tonalités de ce texte son plutôt lyriques et pathétiques. C'est dans ce contexte que nous nous demanderons ici qui est le « certain Sot » dont parle La Fontaine dans sa fable et comment celui-ci nous le démontrera. Et pour ce faire, nous analyserons dans un premier temps le personnage de L’enfant et du Maître d’école. Enfin nous examinerons la morale de cette fable.

Dans cette fable l’enfant occupe une place très moindre dans le texte par son temps de parole très court. Il n’intervient en effet que pour crier à l’aide et sa phrase n’occupe seulement qu’un vers avec six syllabes. Ensuite, la mise en place du récit insiste sur l’innocence de la situation « un jeune homme », « en badinant », accentue la naïveté de l’enfant. Il renforce cette naïveté par une tonalité pathétique donnée au texte de l’enfant « au secours, je péris ». De plus la référence au Ciel et à Dieu qui sauvent l’Enfant justifie qu’il ne s’agissait pas d’un péché. En outre, l’enfant dans la fable, est qualifié de babouin, de fripon puis de canaille, termes insultants et péjoratifs. Cette gradation désignant ici des malfrats alors que l’enfant est totalement innocent. On remarque par ailleurs l’usage de son avec l’assonance en {I}. La Fontaine prend donc le parti de l’enfant, naïf et innocent.

Après avoir démontré que l’enfant occupe une place très moindre dans le texte, on verra que ce contraste est renforcé avec le personnage du maître d’école. En effet, dans la fable, ce dernier est désigné par le terme « magister ». Derrière ce mot latin se cache une idée de supériorité, « maître d’école » au sens magistral. Le latin fut bien sûr la langue des intellectuelles pendant très longtemps mais aussi la langue qu’utilisa le clergé. L’emploi de ce mot est ainsi très ironique. Ensuite, par opposition au saule, un bienfait céleste dont les branches tombes jusque dans la Seine, l’intervention du maître est tout à fait fortuite « Par cet endroit passe un maître d’école ». L’expression « à contre-temps » critique même ironiquement le sérieux, inadéquat. D’ailleurs, le maître sera incapable d’abandonner sa posture de maître envers l’enfant et reste grave même dans des situations humaines. Ce dernier, tellement habitué à avoir un publique qui l’écoute en arrive même à s’en créer un « Voyez, dit-il ».

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