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Commentaire sur la fable Les Obsèques De La Lionne de Jean de la Fontaine

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Par   •  5 Juin 2015  •  539 Mots (3 Pages)  •  1 171 Vues

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II- Un récit à visée didactique

A- la satire des courtisans

Cette fable se fini tout naturellement sur une morale, mais la partie la plus critique est celle où le fabuliste, ici Jean de La Fontaine, intervient afin d’imposer son avis et son opinion.

La Fontaine résume l’hypocrisie de la cour par la présence d’une antithèse opposant l’ « être » et le « paraître » (v. 19-20).

Au vers 18, on remarque une suite de termes contraires « Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents » l’utilisation de ces deux antithèses est présente afin de montrer l’absence de personnalité, d’individualité des courtisans. On relève également une comparaison animale où les courtisans sont comparés à un « Peuple caméléon, peuple singe du maître » (v. 21). Cette métaphore s’amplifie avec l’évocation de l’absence de conscience propre « On dirait qu’un esprit anime mille corps » (v. 22). La déshumanisation des courtisans est poussée jusqu’à la comparaison avec de « simples ressorts » (v. 23).

La Fontaine donne un exemple pour être un bon courtisan, « amusez… flattez… payez ». Les vers 52 à 55 démontrent que la corruption du roi par la flatterie est possible « Amusez les Rois… leur ami. ».

B- la critique de la monarchie absolue de droit divin

L’autorité absolue du roi est montrée par la présence de nombreuses marques de différences, de respect « Prince » (v. 3), « Roi » (v. 30), « Monarque » (v. 33), « Sire » (v. 39). Son pouvoir, sa puissance, sa domination sont marqués par la propriété « sa Province » (v. 6), « ses Prévôts » (v. 8), « son antre » (v. 13). Son autorité lui permet de donner des ordres « venez » (v. 36). Il apparaît comme un mégalomane, comme un roi divin. Cette effet est renforcé par la présence du champ lexical de la divinité « temple » (v. 14), « sacrés ongles » (v. 36).

Sa principale faiblesse est sa crédulité, sa naïveté. Le dénouement de l’histoire (v. 52 à 55) montre qu’en utilisant la flatterie, il est facile de le convaincre de prendre certaines décisions, et qu’il est entouré de menteurs hypocrites.

C- une morale explicite

Le fabuliste, ici Jean de La Fontaine, intervient directement dans le récit, afin de lui donner une dimension plus réelle pour décrire le caractère hypocrite de la vie à la cour. Cette intervention se ressent à partir du vers 17, avec l’apparition de pronom à la première personne « Je ». Ce changement de personne s’accompagne d’un passage au présent de vérité générale. La présence de l’auteur se ressent également par son soutien au personnage du Cerf « comment eût-il pu faire ? » (v. 25).

Ces interventions de l’auteur vont également avec l’implication du lecteur par des interpellations « Jugez » (v. 11), ainsi que dans la morale finale où La Fontaine s’adresse directement au lecteur. Celui-ci est inclus dans le pronom indéfini « on » (v. 15 et 22), ainsi que dans l’adjectif possessif « notre » (v. 24). Par ces procédés il est directement impliqué dans le récit et est donc plus sensible et réceptif à la morale de la fable. La morale finale contient une référence animale évoquant la crédulité

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