Commentaire Composé les Adrèles.

Marie-Yasmine                                                                                                                                               

Piedor                                                                                                                                    24/09/2015

1ère ESA

Commentaire-Composé

Les Adrèles-Jacques Sternberg

        Cette nouvelle écrite en 1988 s'intitule « Les Adrèles ». Elle est tirée du livre « 188 contes à régler » de Jacques Sternberg, un auteur essentiellement basé sur des récits de Sciences-Fiction. La Science-Fiction est d'ailleurs fondée sur le futur de l'humanité et qui se base sur des connaissances scientifiques et technologiques actuelles. C'est une forme d’inquiétude liée aux progrès. Jacques Stenberg est un écrivain né en 1923 en Belgique, et mort en 2006 à Paris. Il est issu d'une famille juive et est donc déporté en Pologne avec son père à Majdanek en 1943 mais Jacques réussit à s'échapper. Jacques Sternberg a une vision assez négative du futur et un humour très noir dans ses nouvelles. Dans cette nouvelle, « Les Adrèles » évoque des jumeaux qui ne se ressemblent que physiquement. En effet, l'un a des capacités mentales et l'autre des capacités physiques. L'un pense, l'autre agit. Nous allons nous intéresser de savoir, en quoi le portrait des Adrèles fournit-il une critique de l'être humain. Dans un premier temps, nous évoquerons une description des jumeaux assez paradoxale puis nous étudierons la critique sous-entendu de l'humanité dénoncée par l'auteur dans cette nouvelle.

        Tout d'abord, le portrait des jumeaux décrit dans cette nouvelle est très peu flatteur. Effectivement, on peut le constater grâce au vocabulaire péjoratif du physique (« laids », « mal bâtis » ligne 3) et du moral (« illuminés », « fanatisés » ligne 7). Les Adrèles sont tout à fait dévalorisés par l'auteur. On peut le remarquer une seconde fois dès la première phrase, quand les Adrèles arrivent sur le monde des Terriens durant quelques jours. L'auteur évoque les termes « curieux » et « touristes »  qui peuvent avoir une connotation négative.  

De plus, les jumeaux sont identiques mais le mental trahit cette parfaite similarité, le champ lexical de la dissemblance peut en témoigner («ceux-ci » ligne 7, « dissemblables » ligne 4, « l'autre moitié » ligne 6). Leur différence mental ne fait pas leur force. Ils sont en conflit perpétuel et les « penseurs » en profitent pour dominer et manipuler leurs binômes afin de les convertir en « barbare ». Sternberg souligne ce passage avec l'adverbe « malheureusement » ligne 6, qui apparaît peut être comme du sarcasme, vis-à-vis de cette domination en lien avec le présent. Cependant, il y a ici, une ambivalence de l'être qui personifie la domination et la soumission. Dans cette nouvelle, les Adrèles sont complémentaires à deux. Mais s'ils sont seuls on ne peut pas dire qu'ils soient entiers, il manque à chaque individu un esprit ou un corps. Donc la citation de Juvénal « Mens sana in corpore sano » (« un esprit sain dans un corps sain ») ne se révèle alors pas vrai.

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