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Commentaire Composé de la pièce de théâtre le Mariage De Figaro de Molière

Note de Recherches : Commentaire Composé de la pièce de théâtre le Mariage De Figaro de Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2015  •  1 784 Mots (8 Pages)  •  994 Vues

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I. PRÉFIGURATION AU VAUDEVILLE

A. Rythme et action: UNE UTILISATION ELABOREE DE L’ESPACE DRAMATIQUE.

l’argument du vaudeville est souvent l’adultère mettant en jeu le mari, la femme et son amant qui ne cesse de se croiser sur scène. L’action est très rapide, ce rythme est permis par l’utilisation élaborée de l’espace dramatique.

Beaumarchais est l’un des premier a utiliser l’espace dramatique pour les besoins de l’action. Passage avec beaucoup d’actions et de mouvements: Les didascalies sont indispensables: » Suzanne entre avec hardes et pousse la porte du fond » (l. 1, puis « le compte s’avale au cabinet » (l.10). Le compte veut renforcer la porte du cabinet; il y a donc trois portes: celle du fond, celle de la chambre ou sort le comte et sa femme côté cour et la porte côté jardin. La mechanique théâtrale donne du rythme aux scènes: ces mouvements rapides traduisent leurs émotions et amusent le spectateur. Le changement de Chérubin et Suzanne amène le coup de theatre qui tient de la magie de la scène 16.

Il y a présence des trois lieux salvateurs: l’alcôve, le cabinet et la fenêtre ne sont que des refuges illusoires: le cabinet ne permet pas de s’echapper; la fenêtre est au premier etage et l’alcôve est visible.

L’utilisation de cet espace dramatique par Beaumarcahsi permet les rebondissements comiques.

Il y a une multitude de personnage, ce qui rend l’action trépidante.

Enfin, passage expressif avec de nombreux points d’exclamation : de multiples exemples dans le passage.

B. Une progression trepidente

• Chaque scène correspond à un moment clef de l’action.

• La 13 : le comte sur le point de découvrir Chérubin. La 14 : l’évasion de Chérubin. La 15:le sauvetage du plan.

• Chaque scène se découpe elle-même en deux parties.

• La 13 : tentative du comte de forcer immédiatement la porte, puis éloignement du danger. La 14 : effroi DEVANT l’impossibilité pour Chérubin de sortir, puis solution en sautant parc la fenêtre. La 15 : bref repos pour Suzanne, et sauvetage du plan.

• Dans chaque scène, la deuxième partie permet de CONTINUER à tromper le comte, de sauver le plan de Figaro et Suzanne. Structure qui ressemble à celle d’un feuilleton à suspense.

• La longueur des trois scènes diminue pour se terminer par le monologue de Suzanne. Il y a un effet voulu par Beaumarchais, avant la scène 16 bien plus longue, pour marquer le retour du couple.

• Les echanges entre les personnages deviennent plus court; la scène 14 est assurée par la stichomythie ce qui accentue le rythme. La scène 15 fonctionne comme une pause: pourtant c’est le passage d’une péripetie à une autre. Chérubin s’est sauvé; l’honneur de la comtesse est sauvée. C’est la fin du suspens.

• C. Une scène comique : le mari, la femme et l’amant

• Ce sont des scènes marquée par le comique.

• tout d’abord, on assiste à un comique de situation avec présence dans le même espace du mari et de la FEMME, de la servante (que le comte veut pour maîtresse), et de Chérubin (qui fait figure d’amant mystérieux de la comtesse). Situation typique d’un vaudeville.

Le mari est jaloux : sait que quelqu’un est dans le cabinet parce qu’il entend une chaise tomber et ne croit pas que ça soit Suzanne. Il l’appelle donc «  Suzanne mystérieuse » et decide d’enfoncer la porte ce qui le rend ridicule.

La femme est une menteuse aux abois : Le comtesse veut mentir pour se protéger. ELLe compose des phrases de courtes propositions juxtaposées en mélangeant affirmations, exclamations et interrogations comme dans sa première réplique. Etant en faut, elle n’a pas d’argument et trouve donc la nudité de Suzanne, ce qui est comique. Le compte répond qu’elle n’a qu’à parler ce qui entraine comme second argument d’accuser son mari de « tyrannie » (l.9)

Enfin, lorsque son mari veut enfoncer la porte elle utilise un 3e argument physique cette fois en s’interposant. LA comtesse est dans une situation tragique (l.21) «  O ciel, étourderie funeste ». Le spectateur s’amuse. Renforce le comique la présence de chérubin à demi nu dans une cachette pendant que le mari fait une scène à la femme.

comique de geste : ridicule du comte qui parle à une porte « Répondez-moi Suzanne, êtes-vous dans ce cabinet ? »(scène 13), comique de mots : « Elle donne sur la melonière ; quitte à gâter une couche ou deux »(scène 14). Parodie d’une scène d’aventure, d’une scène héroïque : « Il va se tuer ! », « exalté. Dans un gouffre allumé, Suzon![…]sauter par la fenêtre », la situation fait penser à un geste héroïque et romantique, or il saute d’un étage dans des melons…

• Utilisation originale et dynamique de l’espace, avec une scène de théâtre partagée entre la chambre de la comtesse, une alcôve, et un cabinet avec une porte. Jeu scènique et comique autour de la porte fermée. Le comte ne sait pas qui est derrière, quand le public est au COURANT. Suzanne, d’ailleurs, tient le rôle du spectateur dans la scène 13.

• II. Une situation originale et une vision sociale implicite de l’amour

• A. Une scene de menage de la noblesse

• Il y a la présence d’un jaloux dominateur: le comte. Il est ici déplaisant au spectateur var il se montre comme tout puissant. Il le marque dans les gestes et la parole; il utilise l’imperatif pour parler à Suzanne « Sortez Suzon » (l.12),

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