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Comment Victor Hugo dénonce-t-il les inégalités sociale à travers une scène en apparence banale ?

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Par   •  4 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  554 Mots (3 Pages)  •  849 Vues

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Commentaire composé : Choses vues

Introduction :

« Il n'y a qu'une nécessité, la vérité ; c'est pourquoi il n'y a qu'une force, le droit. » Tels sont les mots de Victor Hugo. Un écrivain, doit certes divertir son public mais Victor Hugo, chef de file du mouvement romantique au XIXe siècle et homme politique, dans ses écrits utilise la fiction pour faire paraître la vérité et défendre les droits des hommes. Dans cet extrait du recueil de notes et de mémoires Choses vues publié à titre posthume en 1846, Victor Hugo expose son engagement en décrivant puis en analysant une scène dont il fut témoin en allant à la Chambre des Pairs.

Comment Victor Hugo dénonce-t-il les inégalités sociale à travers une scène en apparence banale ?

Pour répondre à cette question nous analyserons d’abord la dynamique des regards structurant le texte puis l’opposition entre les pauvres et les riches qu’on y retrouve et enfin l’engagement républicain de Victor Hugo

II.c) Un diptyque social

La description de la scène est structurée par une antithèse, une opposition constante entre la femme riche et l’homme pauvre. Cette opposition est marquée par le contexte de leur rencontre : l’homme est « gardé par l’autre soldat » (l.9) la femme est présentée après la voiture dans laquelle elle se trouve « Une voiture était arrêtée devant la porte de la caserne. » (l. 9). Cette voiture luxueuse marque la séparation entre la femme et l’homme : « les glaces étaient levées », les deux personnages sont tout proches mais se trouvent dans des lieux différents et séparés. Dans la description, l’auteur insiste sur les vêtements, en établissant ainsi un parallèle distinct entre les deux acteurs de la scène. En effet les vêtements de l’homme sont usés et pauvres : « des linges sanglants roulés autour des chevilles pour tenir lieu de bas ; une blouse courte, souillée de boue derrière le dos […] » (l. 4 et 5). Tandis que les vêtements de la femme sont propres et luxueux : « en chapeau rose, en robe de velours noir » (l. 13). L’auteur utilise également une gradation péjorative pour décrire l’homme : « blond, pâle, maigre, hagard » (l. 3) et une gradation méliorative pour la femme : « fraîche, blanche, belle, éblouissante » (l. 13). Enfin, la femme « fraîche » (l. 13) et l’enfant paraissent comme un symbole de vie contrairement à l’homme qui se rapproche d’avantage de la mort évoquée par le champ lexical du sang et sa comparaison avec un « spectre » (l. 16). Victor Hugo établit donc dans sa description de la scène un véritable diptyque social.

Conclusion :

 Victor Hugo met donc son écriture au service de la dénonciation des inégalités sociales en utilisant la syntaxe, les figures de style et le vocabulaire. Il se sert de la dynamique des regards pour construire son récit et marquer l’antagonisme entre les deux statuts sociaux présentés et il donne également à son texte une dimension politique en montrant son idéal démocratique et en prévoyant une catastrophe à venir. Il est encore aujourd’hui considéré un héros de la république s’étant battu pour les droits des hommes, cet engagement qu’il affirmera en s’opposant à Napoléon III l’obligera à s’exiler pendant dix-neuf années durant lesquelles il écrira notamment Les Misérables ou il continuera de prendre la défense du peuple et des opprimés.

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