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Le Peuple Dans Mangeront-ils De Victor Hugo

Rapports de Stage : Le Peuple Dans Mangeront-ils De Victor Hugo. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2013  •  1 669 Mots (7 Pages)  •  1 227 Vues

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« … on voit remuer dans l’ombre quelque chose de grand, de sombre et d’inconnu. C’est le peuple. Le peuple, qui a l’avenir et qui n’a pas le présent… » (Victor Hugo, préface de Ruy Blas, 1838).

Dans quelle mesure cette citation éclaire-t-elle votre lecture de Mangeront-ils ? De Victor Hugo ?

Extraite du recueil « Théâtre en liberté », Mangeront-ils ? est une œuvre originale dont l’enjeux surpasse l’unique divertissement du spectateur. En effet, cette pièce est rédigée lors de l’exil de Victor Hugo en 1867 alors qu’il séjournait à Guernesey. Le plus farouche opposant au régime de Napoléon III rédige cette œuvre avec l’intention de s’autoriser la liberté d’expression, de mise en forme et de sujet dont il est privé en France. Dans la continuité de sa conception du romantisme, il lie poétique et politique. L’utilisation d’un alexandrin disloqué lui sert de support pour déclamer sa volonté de liberté et sa foi dans le peuple. Dans l’extrait de la préface de Ruy Blas, Victor Hugo oppose la noblesse et la bourgeoisie post révolutionnaire qui formerait un peuple « aspirant très haut ; ayant sur le dos les marques de la servitude et dans le cœur les préméditations du géni ». Dans l’extrait cité, on retrouve des termes tels que « grand », « sombre », et « inconnu », qui donnent une tonalité inquiétante au peuple personnifié dans Ruy Blas et dans le peuple de Mangeront-ils ?

Nous tâcherons de comprendre comment Victor Hugo, via l’utilisation du peuple dans Mangeront-ils ?, place le spectateur dans une inquiétude lui permettant d’introduire l’idée de liberté qui lui est si chère.

Pour cela, nous discernerons tout d’abord dans quelle mesure les membres du peuple de cette pièce sont inquiétants, puis nous verrons comment ces mêmes personnages sont eux-mêmes inquiétés par des éléments intrinsèques à la pièce, puis nous terminerons par étudier comment cette inquiétude se révèle être un outil permettant à Victor Hugo d’amener le spectateur tout comme les personnages du peuple à une promesse d’avenir : la liberté.

Plan détaillé :

I- Un peuple inquiétant,…

1) Une masse informe et inconnue

Le peuple est une masse informe d’inconnus tapies dans l’ombre et attendant leur heure.

2) Des personnages inclassables

Aïrolo : voleur mais justicier. Rupture des modèles d’ordinaire. Zineb : figure moyenâgeuse de la sorcière mais également généreuse, reconnaissante et engagée. Mess Tityrus : conseillé du roi mais ambivalent. Il lui est soumis mais le méprise.

II- Un peuple inquiété,…

1) Un peuple opprimé

Le peuple est obligé de vivre caché. Les amoureux ne peuvent s’aimer librement.

2) L’omniprésente menace de la mort

La sorcière sent venir la mort. Elle l’attend. Les amants sont encerclés par des produits mortels et menacés de mort par le roi. Le roi est donc mortel pour son peuple. Aïrolo, en essayant de sauver les amants, est capturé et condamné à mort. Mais grâce à la prédiction de Zineb, le roi et Aïrolo retrouvent leur existence liée par la mort.

III- Mais un peuple tourné vers une promesse d’avenir : la liberté

1) Aïrolo, l’esprit libre

Il amène l’espoir autour de lui. On pourrait voir dans ce personnages une sorte de Victor Hugo : exilé, solitaire, mais ayant un sens aigu de la justice. Zineb, dans sa longue agonie, est tourné vers le futur qu’elle envisage avec avenir. La mort lui rend la liberté. P. 80-81 : « Je vais donc m’envoler ! Je vais donc être ailleurs, …Grace à toi, dans mon bois j’expire souveraine. J’étais une vaincue, et je suis une reine. Merci ! »

2) La puissance des faibles

Le peuple tapi dans l’ombre, effrayé, finira par s’élever contre son tyran. Une fois, le peuple unie, le roi ne peut plus le contrôler. Voir didascalies. Cette démonstration d’un peuple qui une fois uni peut renverser son oppresseur n’est pas seulement chez Hugo une fois à sa pièce mais une réelle invitation au peuple français à combattre la tyrannie que leur impose Napoléon III.

3) La liberté créatrice de Victor Hugo

Hugo désarticule l’alexandrin qui bouleverse le rythme traditionnel du style. Cela était choquant pour l’époque. De plus, on y trouve des termes très prosaïques. Aussi, il joue avec les sonorités. Il s’amuse avec les sons pour qu’il y ait une musique des sons. Aussi, les thèmes traités sont inhabituels pour le style.

Première partie :

Nous pouvons tout d’abord voir à la lumière de notre lecture de l’œuvre et de la citation que le peuple dans Mangeront-ils ? se

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