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Chronique D'Ève Mongin, février 2009, In Andiamo

Fiche de lecture : Chronique D'Ève Mongin, février 2009, In Andiamo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  795 Mots (4 Pages)  •  635 Vues

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Quand un maire italien traque la cuisine « ethnique »

il y a quelque temps déjà, mon attention avait été attirée par un de ces sondages utiles à la survie de

l'humanité, qui indiquait que les conflits et les dénonciations pour troubles de voisinage ont récemment

beaucoup augmenté en italie. pas pour cause de tapage nocturne, de pipi de chat dans les parties

communes mais de "cuisine ethnique"!

ainsi, a-t-on appris que les dénonciations entre voisins sont de plus en plus souvent motivées par

les effluves de curry, de ras-el-hanout, cumin et autres épices diverses et variées, utilisées par les

extracomunitari (comme on appelle ici ceux qui ne proviennent pas de la Cee) dans leurs cuisines.

Ceux-ci ont rétorqué devoir supporter eux aussi les fumets pas spécialement ragoûtants de friture

d'oignons et de cuisson de chou-fleur. le président des syndics de copropriété a rappelé à cette

occasion que l'émanation d'odeurs de cuisine ne peut être sanctionnée si elle n'atteint pas un seuil

d'"intolérabilité" (concept éminemment subjectif…), en ajoutant que ce n'est pas le cas des "arômes"

d’origine "gastronomique" provenant d'appartements de particuliers. on est rassurés.

pour continuer dans la note culinaire, il faut quand même dire que les italiens pensent (à juste

titre) avoir l'une des meilleures cuisines du monde ; je ne peux qu'acquiescer, celle-ci étant en

outre incroyablement variée selon les régions (et je suis encore très, très loin d'en avoir fait le tour).

C'est probablement l'un des motifs de leur relatif manque d'intérêt pour les cuisines étrangères et

peut-être même de leur indifférence, voire aversion pour la cuisine française (sacrilège ! outrage !).

ici, les restaurants français semblent en effet se compter sur les doigts d'une demi-main et j'avoue

que je n'en connais aucun (appel à témoins…). tout ça parce qu'ils trouvent la cuisine française trop

grasse, trop "transformée" et trop "saucée"! peut-être ont-ils (un peu) raison, mais bon… alors que

nous, pas revanchards pour un sou, laissons des fortunes dans les nombreuses (et souvent excellentes)

trattorie italiennes en France, qui vous servent à prix d'or un primo (en général, un plat de pasta ou un

risotto), entre 15 et 20 euros, alors qu'il en vaut la moitié en italie…

Mais, chauvinisme blessé mis à part, compte tenu du fait que l'italie n'a pas de véritable passé colonial

(tout avait déjà été raflé ou presque) et que l'immigration y est récente (et pas toujours bien accueillie),

il semble que l'ouverture italienne envers les cuisines plus "exotiques" reste encore assez "timide",

à l'exception de l'engouement récent pour les sushis

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