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Cahier De Poésie Sur Le Romantisme

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Par   •  28 Avril 2013  •  2 541 Mots (11 Pages)  •  857 Vues

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SOMMAIRE

Les quatre grands thèmes du romantisme :

٠ La mélancolie

- L'enfance, Gérard de Nerval (1808-1855)

- Souvenir, Alphonse de Lamartine (1790-1869)

- Soleils couchants, Paul Verlaine (1844-1896)

- Le souvenir, Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)

- Promenade à seize ans, Guy de Maupassant (1850-1893)

٠ La mort

- Le Dormeur Du Val, Arthur Rimbaud (1854-1891)

- Nos morts, Victor Hugo (1802-1885)

- A un poète mort, Charles-Marie Leconte de Lisle (1818-1894)

٠ La nature

Le lézard, Alphonse de Lamartine

Aux arbres, Victor Hugo

Le merle, Théophile Gautier (1811-1872)

Brumes et pluies, Charles Baudelaire (1821-1867)

Soir d'été, Marceline Desbordes-Valmore

٠ La nuit

- Nuit, Victor Hugo

- La nuit, Alfred de Musset

- Nuit de Printemps, François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848)

L'enfance, Gérard de Nerval (1822)

Qu'ils étaient doux ces jours de mon enfance 

Où toujours gai, sans soucis, sans chagrin, 

je coulai ma douce existence, 

Sans songer au lendemain. 

Que me servait que tant de connaissances 

A mon esprit vinssent donner l'essor,

On n'a pas besoin des sciences,

Lorsque l'on vit dans l'âge d'or !

Mon coeur encore tendre et novice, 

Ne connaissait pas la noirceur,

De la vie en cueillant les fleurs,

Je n'en sentais pas les épines,

Et mes caresses enfantines 

Étaient pures et sans aigreurs.

Croyais-je, exempt de toute peine 

Que, dans notre vaste univers, 

Tous les maux sortis des enfers, 

Avaient établi leur domaine ? 

Nous sommes loin de l'heureux temps

Règne de Saturne et de Rhée,

Où les vertus, les fléaux des méchants,

Sur la terre étaient adorées, 

Car dans ces heureuses contrées 

Les hommes étaient des enfants.

Le lézard, Alphonse de Lamartine

Un jour, seul dans le Colisée, 

Ruine de l’orgueil romain, 

Sur l’herbe de sang arrosée 

Je m’assis, Tacite à la main.

Je lisais les crimes de Rome, 

Et l’empire à l’encan vendu, 

Et, pour élever un seul homme, 

L’univers si bas descendu.

Je voyais la plèbe idolâtre, 

Saluant les triomphateurs, 

Baigner ses yeux sur le théâtre 

Dans le sang des gladiateurs.

Sur la muraille qui l’incruste, 

Je recomposais lentement 

Les lettres du nom de l’Auguste 

Qui dédia le monument.

J’en épelais le premier signe : 

Mais, déconcertant mes regards, 

Un lézard dormait sur la ligne 

Où brillait le nom des Césars.

Seul héritier des sept collines, 

Seul habitant de ces débris, 

Il remplaçait sous ces ruines 

Le grand flot des peuples taris.

Sorti des fentes des murailles, 

Il venait, de froid engourdi, 

Réchauffer ses vertes écailles 

Au contact du bronze attiédi.

Consul, César, maître du monde, 

Pontife, Auguste, égal aux dieux, 

L’ombre de ce reptile immonde 

Éclipsait ta gloire à mes yeux ! 

La nature a son ironie 

Le livre échappa de ma main. 

Ô Tacite, tout ton génie 

Raille moins fort l’orgueil humain !

Aux arbres, Victor Hugo

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!

Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;

Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,

Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.

Vous le savez, la pierre où court un scarabée,

Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,

...

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