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CNED 2ème Année - Devoir 3

Dissertation : CNED 2ème Année - Devoir 3. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2020  •  Dissertation  •  1 488 Mots (6 Pages)  •  432 Vues

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1ère PARTIE - Synthèse

Quand la mort est synonyme de vie ! Une personne bénéficie d’un organe alors qu’une autre personne en fait le don et c’est le prolongement de la vie.

Dans un premier temps, dans ce corpus de quatre documents, le prolongement de la vie est évoqué grâce au don d’organes. Le premier document est un article de Xavier de La Véga nommé « A quand le marché d’organes » parut dans le mensuel Sciences Humaines en date du 04/12/2008. Le second document, de C, Halpern relate un entretien avec le sociologue Jacques T. Godbout sur « Le poids du don » parut dans le même mensuel en date du 06/05/2010. Le troisième article est un extrait du roman de M. De Kérangal parut dans les éditions Galimard Folio 5942 en 2014 (page 273-274). Enfin, une affiche pour quatrième document proclame le slogan « Donner pour sauver ».

Dans un second temps, il conviendra d’aborder la banalisation de l’organe qui devient un objet et les conséquences qui en découlent.

Le don d’organe permet avant toute chose de sauver une personne de la maladie.

En effet, X. de La Véga, dans son article, relate que chaque année, environ 3500 patients décèdent car n’ont pas la chance d’avoir une transplantation faute de donneurs et de temps. Jacques T. Godburt précise également que le don d’organes sauve une vie mais l’appelle aussi un don de vie.

Dans le roman de M. De Kerengal « Réparer les vivants », Claire, gravement malade, atteinte d’une myocardite, va recevoir un cœur. Elle se pose beaucoup de questions, et compare ce don comme à un jeu de hasard (loterie, fête foraine) où beaucoup de gens attendent la transplantation et peu de gens gagnent.

Sur l’affiche « Donner pour sauver », deux personnes semblent être dans une course de relais. Une personne donne son cœur à une autre personne qui va pouvoir continuer son parcours de vie.

Cependant, si le don sauve l’existence du receveur, l’action peut se banaliser et l’organe devenir un objet.

Dans le roman de M. De Kerengal « Réparer les vivants », Claire s’interroge sur beaucoup de questions sur ce don : pourquoi elle et pas quelqu’un d’autre, elle a peur que ce nouveau cœur l’envahisse, la transforme, la convertisse. Elle compare cette greffe de cœur comme les histoires de bouture avec la faune et la flore.

Le sociologue J.T. Godburt explique que pour éviter la tyrannie de la dette, il faut donner une autre dimension, un autre aspect de l’organe qui n’est plus organique mais devient matériel, ce dernier évolue en pièces d’une machine, ce qui plus acceptable sur le plan psychologique et le receveur n’aura plus de sentiments de culpabilité.

Dans le roman de M. De Kerangal, Claire, l’héroïne se pose la même question en se disant que cette transplantation va assurer son boulot de pompe, ce qui ramène à la mécanique d’un moteur.

Sur l’affiche « Donner pour sauver », le cœur n’a pas l’aspect de l’organe, mais du cœur que l’on peut matérialiser comme objet comme une pièce détachée. Cette dénaturalisation des organes peut avoir un effet bénéfique pour le receveur qui accepte le don mais il peut avoir aussi des dérives. En effet, dans l’article de X. De La Véga, il est question de rémunérer les donneurs en compensation financière (la convalescence, les risques). Il est question d’un marché en proposant de faire baisser le nombre de décès avec le cours de l’offre et de la demande comme en bourse avec les spéculations financières, ce qui peut entraîner des dérives.

         Pour une certaine catégorie de la population, notamment les migrants, les personnes sont traitées comme des objets.

         Dans son article d’août 2017, l’Express mets l’accent sur les réfugiés en Egypte qui rêvent de rejoindre l'Europe et qui sont ciblés par les trafiquants. Les autorités n'arrivent pas à endiguer leur juteux marché. Le problème est connu : depuis plusieurs années, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Egypte est l'un des Etats le plus touchés au monde par le trafic d'organes, après la Chine, les Philippines et l'Inde. Mais l'enquête de L'Express jette une lumière crue sur cette pratique illégale. Située au carrefour du Maghreb, du Moyen-Orient, du Golfe et de l'Afrique subsaharienne, le pays attire des migrants de toutes ces régions, qui, seuls ou en famille, fuient la guerre ou la misère et rêvent d'une vie meilleure.  A la merci d'une expulsion, mal protégés par la police, victimes du racket, de violences racistes, de vols, et même de viols, beaucoup sont prêts à tout pour traverser la Méditerranée et gagner l'eldorado européen. Pour cela, toutes les idées sont bonnes. Même les plus radicales. Voilà pourquoi des milliers d'entre eux, chaque année, consentiraient à vendre un de leurs organes à des rabatteurs de laboratoires véreux, en quête de donneurs compatibles pour des patients en attente d'une greffe.

En conclusion, si le don d’organe peut être un don de vie, il n’en reste pas moins sûr qu’il existe dans ce domaine des abus certains et que les êtres humains, à l’instar de leurs organes, peuvent être traités comme des marchandises : trafic, vol, échange douteux…

Ainsi, le 25 mars 2015, le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe a établi une convention internationale contraignante en matière de lutte contre le trafic d'organes. Cette Convention a été soumise à la signature de tout Etat, qu'il soit membre ou non du Conseil de l'Europe. Etant donné que le trafic d'organes constitue une violation des droits fondamentaux, notamment de la dignité humaine et de l'intégrité de la personne, cette Convention pénale contre le trafic d'organes constitue une opportunité pour sanctionner les actes inacceptables liés à la transplantation d'organes. 

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