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Bilan roman policier

Compte Rendu : Bilan roman policier. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Mai 2013  •  493 Mots (2 Pages)  •  822 Vues

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ce document constitue un bilan sur les romans policier tres utiles.

Dans les romans policiers au sens strict du terme (ceux d'Agatha Christie par exemple), les enquêteurs sont la plupart du temps des personnes du métier, on entend par là des détectives (privés ou pas), inspecteurs de police… Cependant, le roman policier contemporain a marqué une nette évolution par rapport au roman policier traditionnel dans le domaine de la caractérisation des personnages : tandis que l'enquêteur était habituellement un professionnel et un être d'exception (exemple de Sherlock Holmes ou Hercule Poirot), l'enquêteur des récits plus récents peut être un personnage ordinaire, plus proche du lecteur. Non seulement il n'est pas forcement policier ni détective, mais c'est parfois malgré lui qu'il se retrouve mêlé à un meurtre ou à une quelconque autre affaire policière. Nous avons notamment vu cela lors des différents exposés, par exemple, dans les « Voleurs de beauté », on voit bien que l'enquêteur, c'est le lecteur lui-même.

Le roman policier évolua pour perdre peu à peu son manichéisme et son aspect moral. Cette évolution est notamment perceptible dans la caractérisation des personnages. L'image du détective intelligent, droit et honnête, est remplacée par des personnages moins recommandables tandis que les « méchants de l'histoire », voleurs ou assassins, viennent occuper le devant de la scène. On peut notamment faire référence à Dexter, le personnage récurrent de Jeff Lindsay. Il est expert judiciaire et travaille au Département de Police de Miami comme expert médico-légal en analyse de projection de sang. Cependant, il est également un tueur en série qui a la particularité de ne tuer que des meurtriers qui sont passés au travers du système judiciaire. On voit bien ici que l'aspect moral est mis de côté.

D'autre part, l'intérêt de certains romans policiers, notamment en France, se déplaça du détective vers le criminel ; celui-ci volait la vedette et allait parfois jusqu'à le tourner en ridicule. Le Fantômas de Pierre Souvestre et Marcel Allain, apparu en 1911, était un véritable génie du mal, qui effraya la France entière, comme le fit Chéri-Bibi de Gaston Leroux, tandis qu'avec le personnage d'Arsène Lupin de Maurice Leblanc apparaissait le type nouveau du cambrioleur gentleman et justicier.

Enfin, les méthodes d'enquêtes ne sont plus aussi privilégiées qu'avant comme avec le premier policier scientifique de l'histoire, l'inspecteur Lecocq, qui utilisait les indices, le moulage d'empreintes, et une certaine déduction logique afin d'arriver un résultat. Nous sommes loin d'un Sherlock Holmes ou d'un Hercule Poirot. Jean-Baptiste Adamsberg par exemple, le Héros récurrent de Fred Vargas, est un chef improbable et nonchalant, un « pelleteux de nuages » comme ont dit, aussi attachant que détaché du monde, indéfini dans l'exposition de sa pensée. Ses intuitions défient la logique et rencontrent régulièrement l'incompréhension de son entourage tel que son adjoint Danglard. On remarque que les indices matériels listés avec soin par Conan Doyle, les « petites cellules grises » célébrées par Agatha Christie, ne sont pas utiles au personnage de Fred Vargas.

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