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Baudelaire spleen explication linéaire

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Par   •  5 Janvier 2023  •  Cours  •  1 735 Mots (7 Pages)  •  150 Vues

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IV/ Etude Spleen, Baudelaire

Recueil très organisé et progressif, de tel sorte que le Spleen triomphe. Dans ce recueil, c'est l'Idéal qui est à la fois artistique et amoureux qui vient en premier. Mais la succession des premiers poèmes le rend inaccessible. Du coup il y a ensuite la Désillusion, et arrive en troisième le Spleen, la détresse du poète. Dans son recueil il existe quatre poèmes qui s'intitulent Spleen, et le plus célèbre et le dernier. C'est celui qui symbolise le plus le spleen baudelairien

L'origine du mot spleen est anglaise, mot qui est apparu et s'est développé au XIXème siècle = mélancolie passagère, sans cause apparente, mais qui est caractérisé par le dégout de toute chose. Dans ce texte, qui devrait correspondre à la définition, on ne la retrouve pas, il semble que Baudelaire donne un sens beaucoup plus complexe au spleen. Ce texte donne, permet de montrer, la dimension nouvelle du spleen, la dimension personnelle de Baudelaire sur ce spleen. Il donne une impression, un registre tragique, d'autant plus fort qu'il est en contraste avec l'Espérance. Entre la condition terrestre qui est mélancolique, qui n'est que souffrance, et les aspirations, l'Idéal. 

Les mouvements du texte : si on résume le poème, il s'agit d'une défaite qui est accepté par le poète. On trouve simplement deux phrases dans ce poèmes, qui s'étendent sur quatre strophes. Où il raconte et décrit l'ampleur d'une crise qui l'ébranle, où il évoque son abdication, son renoncement devant le mal, il refuse de se battre. On a donc aussi une mise en tension entre ce mal qui progresse et les réactions du poète qui peu à peu ne se bat plus. En attendant, le poème progresse donc, montre les différents progrès du mal. Les trois premières strophes décrivent l'oppression croissante du spleen. Et de plus en plus, face au spleen.

La quatrième strophe décrit la crise qui est brutale, et qui apparaît comme une sorte de délire. La dernière strophe, c'est celle de l'échec, de la chute de l'espoir, dans une atmosphère funèbre. C'est la résignation, et l'abandon à la souffrance, il s'imprègne du spleen.

Ce poème se construit également comme une sorte de tableau, un tableau qui décrit l'intériorisation, l’oppression. Ce spleen n'est pas seulement physique, il est également spirituel. Du coup le tableau se transforme en ne sorte de paysage intérieur, un état d'âme intérieur. Ce poème a donc été un prétexte pour imager sa douleur interne. D'où une nouvelle mise en tension entre un décor presque fantastique, et le reflet des tourments intérieurs.

Explication vers à vers :

1er vers : anaphore qui continue pendant les trois premières strophes. Montrant son intention de placer le poème dans un cadre au premier abord réaliste. Il commence par le mot « ciel », donc les vertus célestes. A lier avec l'allégorie de l'Idéal. Il cherche à s'élever, à l'atteindre. Et cette élévation est tout de suite mise en tension par la comparaison à la fin du vers « comme un couvercle » il est enfermé, échec de cette tentative de s'élever. La comparaison est accentuée par les deux adjectifs du même vers « bas et lourd » qui accentue l'oppression. Il dresse donc une atmosphère pesante dès le 1er vers.

2ème vers : deuxième motif de l'accablement, de l'oppression, l'Ennui. Cet ennui provient des déceptions et des échecs de la vie. L'homme est passif, car il est victime de ses ennuis. D'où le terme « gémissant », on nous décrit une paralysie douloureuse. L'oppression est également marquée par le rythme, l'enjambement, marqué au vers 2, pas de pause, pas de respiration, marque encore une fois l'oppression. Chez Baudelaire, les sonorités, le rythme va marquer cet étouffement. 

Les 2 vers suivant accentuent une nouvelle fois l'accablement. Il évoque l’horizon comme échappatoire, comme porte de secours, mais il la referme aussi sec avec le mot « cercle », on se trouve enfermé, encerclé. On voit l'horizon juste avant que ce couvercle se rabatte sur nous. Donc une nouvelle fois, il montre l'idéal qui est là, et cela se rabat sur nous. 

Vers 4, métaphore, il nous verse, la marmite déborde d'humeur noire. Qu'il va reprendre et associer au spleen, donc le « jour » est assimilé à ce liquide noir, créant ainsi un paradoxe, un contraste, et accentué par le comparatifs « plus triste que les nuits », symbolique de son moral, puisque son esprit devient de plus en plis noir. Ce côté sombre est accentué par l'allitération -n. Comme si le spleen menait une véritable tyrannie vis à vis du poète, dans cet accablement constant. Présence PP « nous » qui marque la généralisation, Baudelaire parle de lui, mais s'adresse également au lecteur, il décrit un état d'âme qu'il estime commun à tous les hommes, à tous les mortels. Un état d'âme qu'il est en train de vivre, un état d'âme qu'il pense commun à tous les hommes, à tous  les mortels. 

2ème strophe : nouveau degrés de l'oppression, le ciel est oublié, on se retrouve entre quatre mur puisqu'on retrouve cachot humide, l’atmosphère devient pourrie, et cette strophe va mettre en avant une mise en tension entre réel et fantastique, il va donner des termes qui font penser que c'est réel, mais c'est un délire qui va le faire glisser dans le fantastique. La première idée, c'est le rétrécissement de l'espace vital. Cette planète se réduit à un cachot. Dans le deuxième vers, allégorie de l'espérance. Mais cette espérance se retrouve sans issue, puisqu'elle se cogne la tête en cherchant la sortie, échec de cette Espérance. Sous les traits d'une métaphore filée, elle prend les aspects d'une chauve-souris. D'où l'espérance elle-même aveugle. Cette espérance devient une bête maladroite, mais en même temps obstinée. En attendant tout est symbolique, cela montre que l'homme continue d'espérer, il s'obstine, thématique du combat, ce n'est pas encore l'échec. Le côté maladroit est montré par le rythme des vers, notamment le vers 6 où la césure n'est pas régulière. Casse le rythme. Enfin le côté obstiné de cet oiseau malhabile, va accentuer le tragique du texte: elle se bat en vain.

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