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Baudelaire / Spleen

Commentaire d'oeuvre : Baudelaire / Spleen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 683 Mots (7 Pages)  •  567 Vues

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ÉBAUCHE D’INTRODUCTION :

A la fin des trois cycles du désir amoureux commence le dernier cycle de la section,

celui du « spleen ». Quatre poèmes, au cœur de ce cycle (LXXV (75), LXXVI (76), LXXVII

(77), LXXVIII (78) ) portent tous le même titre. Ils sont accompagnés par le triste cortège

d'autres pièces aux titres chaque fois plus sombres comme « Sépulture »,, « Le Tonneau

de la haine », « Obsession », « Alchimie de la douleur », « Horreur sympathique »,

« L'Irrémédiable » ou encore le très désespéré « Goût du néant ». Après avoir posé

l'ambition de l'inaccessible Idéal, après s'être essayé aux tentations de la sensualité et de

la spiritualité, le poète dresse le constat de la fatalité et du déshonneur de son être

condamné à dire au mieux le vide de son désir.

Poème constitué de cinq quatrains en alexandrins aux rimes croisées, « Spleen » traduit

des impressions d'étreinte, d'oppression lugubre et d'étouffement malsain. L'emprunt

par Baudelaire du mot « spleen » à la langue anglaise (très familière à ce traducteur

d'Edgar Poe) pour donner un nom à son mal est par ailleurs significatif, « spleen » est en

effet intraduisible en français si ce n'est par un jeu de périphrases aux accents du deuil

et de la souffrance.

Problématique : Comment Baudelaire représente-t-il son spleen ?

Annonce du plan :

Mouvement 1 → L’évocation de l'emprisonnement et de l'enfermement du poète

(v. 1 à 12)

Mouvement 2 → La victoire du spleen, le constat d'échec (v. 13 à 20)

Mouvement 1 → L’évocation de l'emprisonnement et de l'enfermement du poète

(v. 1 à 12)

→ La première strophe est construite sur deux propositions subordonnées

(complétives) circonstancielles de temps introduites par la locution « quand » et « que

» qui s'amassent et créent dès le départ un effet de lourdeur, de poids, de pesanteur

renforcé par la présence d'enjambements qui traduisent la continuité. A noter que les

trois premières strophes sont quasiment construites ainsi, ce qui contribue à accentuer

l'effet sur tout le poème.

Puis, la comparaison « comme un couvercle » (v. 1) permet de visualiser le sentiment

d’enfermement. On remarque en outre que le sentiment d'emprisonnement est lié à une

Parcours

L’alchimie poétique

L’or et la boue

CORRECTION de l’explication linéaire n°8

« Le Spleen»

Français

1ère

situation météorologique précise ainsi qu'en témoignent le groupe nominal « ciel bas et

lourd » (v. 1), et l'oxymore « jour noir » (v. 4) qui annulent toute idée de luminosité, de

plus, la métaphore créée par le verbe « verse » traduit la pluie qui tombe.

On notera que le terme «couvercle » (v. 1) évoque la verticalité pour signifier non

l'évasion mais la limite, et le terme « horizon » n'est plus l'immensité puisqu'il devient

« cercle » (v. 3) renvoyant directement au sentiment d'engloutissement, de claustration.

L'enfermement est donc total.

La présence du pronom personnel « Nous » (v. 4) montre que le poète est encore lié à

l'humanité, il n'est pas exclu.

Enfin, l'hyperbole au v. 4 « plus triste que » ajouté au pluriel du substantif « nuits »

permet de comprendre qu'il s'agit du noir absolu. D'ailleurs, le groupe nominal « les

nuits » et le substantif « ennuis » (v. 2) sont à la fois rapprochés par la rime et le pluriel

mais aussi par une espèce d’homophonie. Pour finir, le recours aux rimes croisées

renforce cette idée d’emprisonnement.

➜ Dès le début du poème, Baudelaire décrit un état de mélancolie profonde à travers un

paysage dysphorique.

→ La seconde strophe, repose sur la même construction syntaxique que la première

(à la différence qu'il n'y a pas une deuxième proposition subordonnée circonstancielle) et

évoque le même sentiment, la même atmosphère que précédemment citée.

La comparaison au v. 5, introduite par le verbe « est changée » perpétue l'idée

d'emprisonnement avec le substantif « cachot ».

Ensuite, « L'Espérance » au v. 6 personnifiée par la majuscule (on peut même parler

d'allégorie), est comparée à une chauve-souris, animal nocturne aveugle qui bat des

ailes énergiquement, ainsi le poète évoque une nouvelle fois la verticalité puisqu'elle « se

cogn[e] » à des plafonds pourris » (v. 8). C'est l'image de l'impossibilité de se sortir de

cette situation, l'impossibilité

...

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